La Chine est devenue l’un des principaux lieux de la délocalisation industrielle

Encore troisième port
mondial à conteneurs en 2004,
Shanghai pourrait
être le premier à la fin de l’année.
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La Chine est devenue l’un des principaux lieux
de la délocalisation industrielle (aux dépens
notamment des «tigres et dragons» économiques
d’Extrême-Orient). Elle fournit désormais une grande
partie des produits manufacturés, dans les pays
développés et partout sur la planète. En retour, elle
importe peu de produits en conteneurs, ceux-ci se
remplissent néanmoins de déchets (papier, plastiques,
ferraille) et désormais de céréales ou de bois. Au
final, cette hyperspécialisation produit un désé-
quilibre colossal et beaucoup de conteneurs
retournent en Chine à vide. En 2005, un conteneur
sur cinq transporté dans le monde était vide,
essentiellement pour être repositionné en Asie.
L’Amérique du Nord importe trois fois plus de conte-
neurs qu’elle n’en exporte. En Grande-Bretagne, 82%
des conteneurs quittent les ports sans marchandise.
Il n’y a pas de raison que cela change, car même si
le marché intérieur chinois se développe, la demande
en produits importés par conteneur sera limitée.secteur du conteneur, une demi-douzaine de ports
géants se répartit du nord au sud du pays. Pour
développer ces ports, il faut des acteurs
économiques: les sociétés de manutention et les
armateurs maritimes. Pour gérer les terminaux, les
autorités n’autorisent que des alliances entre
intérêts chinois (Chine, Hong Kong) et étrangers
(Europe, Asie, Moyen-Orient). Une grande partie
des sociétés chinoises en place relève de l’économie
de marché avec des valorisations boursières à
Shanghai ou Hong Kong. C’est donc un mélange
particulier d’interventionnisme et de capitalisme
qui caractérise le modèle chinois et sans doute
pour longtemps vu les besoins portuaires énormes
dans tous les secteurs du pays.