Chercher sans se lasser, croire avoir trouver et in fine démonter les ficelles de la société Google en les utilisant. Blog aussi sur Web 2.0, interoperabilité, Sciences & langages & neurosciences). En 1943, Valentin, le chef de la Légion des combattants nommé par Pétain, rejoint Londres et fait diffuser un message d'autocritique et dénonce la faute toujours présente: "On ne reconstruit pas sa maison pendant qu’elle flambe!". SAPERE AUDE!

samedi 25 avril 2009

Influenzavirus A sous-type H1N1 - Wikipédia

maintenant en ce 26 avril:
lieux:mexique, californie, kansas, texas, NY.
mécanismes : pas connu ; origine pas connu (porc mexicain?).
Il se diffuse vite humain-humain avec un taux de mortalité de moins de 10% et la mortalité semble toucher plus les jeunes adultes et enfants...

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H1N1 est un virus de la grippe (de type A, sous-type H1N1), responsable de la pandémie de grippe espagnole de 1918-1919, qui tua environ trente millions de personnes.

Ce virus fait partie des Orthomyxoviridae, genre Influenzavirus A.

Le nom H1N1 fait référence à deux sous-types d’antigènes présents à la surface du virus :

* l’hémagglutinine de type 1 ;
* la neuraminidase de type 1.

L’hémagglutinine (HA) est une glycoprotéine antigénique présente à la surface du virus de la grippe, et est responsable de la fixation de la particule virale à un récepteur situé sur la cellule cible. Le nom hémagglutinine provient de la faculté de la protéine à agglomérer les érythrocytes hématiques (Nelson 2005). Il y a 19 types différents d'antigènes HA. Ces sous-types sont numérotés de H1 à H19. H16 a été découvert récemment sur les virus de grippe A.
L’HA a deux fonctions principales :

1. la reconnaissance des cellules vertébrées cibles, accomplie lors de la fixation aux récepteurs de ces cellules contenant de l’acide sialique (cellules de l'épithélium pulmonaire).
2. la fusion des membranes endosomales hôtes et virales (White 1997), accomplie par le recrutement des molécules HA par le site hôte de fusion, où certaines de ces molécules entreprennent des altérations de conformation déstabilisant la double couche lipidique hôte, ce qui conduit à la formation conjointe d'un intermédiaire de fusion associant les deux doubles couches lipidiques.

Dès la fusion opérée, la membrane cellulaire conjointe se retend, la coque virale s'ouvre directement sur le cytoplasme hôte, et le matériel génétique viral est injecté dans la cellule hôte où il va pouvoir se reproduire.


La neuraminidase est une classe d'enzymes de type glycoprotéine antigène (N° EC 3.2.1.18 ) trouvée sur la surface des virus de l'influenza (ou grippe). Elle fait partie de la famille des glycosilases, et de la sous-famille des glycosidases (enzymes hydrolysant les composés O- et S-glycosyl) qui comprend aussi les amylases (enzymes humaines digestives décomposant les longues chaines glycosées comme l'amidon).
Les neuraminidases existent sous neuf sous-types connus, la plupart intervenant naturellement dans le système digestif de diverses espèces de canards et poulets, mais seuls les sous-types N1 et N2 (proches des enzymes glycoprotéiques humaines comme les amylases salivaires ou intestinales) sont pathogènes chez l'homme et sont liés aux épidémies grippales.
La neuraminidase scinde les liaisons de résidus d’acide sialique liant les pelottes de carbohydrates glucosiques (oligosaccharides, glycoprotéines, glycolipides, acides colominiques et autres substrats polyglycosés synthétiques) à la surface des cellules infectées. Cela facilite la traversée des membranes cellulaires, puis la prolifération des virus grippaux au sein des cellules infectées qui servent alors d’incubateurs reproducteurs du patrimoine génétique viral, au détriment des fonctions cellulaires normales.

L’action de la neuraminidase est inefficace sur les cellules à membranes lipidiques faiblement glucosées (comme les cellules de la peau et des muqueuses intestinales) qui ne sont ainsi pas facilement infectées, c'est pourquoi ces virus sont résistants au sein des systèmes digestifs des volailles, où leur similude protéique avec les agents digestifs de ces espèces ne les expose pas aux actions des anticorps, et où le milieu digestif lui-même produit les éléments nécessaires à la survie du virus. Les volailles sont alors couramment porteuses naturelles de virus grippaux. Toutefois, l’action du virus est efficace sur les cellules sexuelles, ce qui explique que les volailles infectées cessent de pondre.

les cellules des muqueuses ORL et de l'œil (particulièrement chez l'homme) et les cellules pulmonaires à membrane plus fine sont plus faiblement protégées, et les virus à neuraminidase peuvent les contaminer facilement.

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Le peu de connaissance sur la vie des virus ne permet pas de savoir comment ce virus est apparu ni pourquoi il disparut en 1919 pour ne réapparaitre par la suite que sous une forme beaucoup moins virulente.
Ainsi le H1N1 fut aussi l'agent responsable de la pandémie de 1977-1978 à la mortalité relativement faible.
On le retrouve dans d'autres épidémies locales.

Influenza A virus subtype H1N1 - Wikipedia, the free encyclopedia

Influenza A virus subtype H1N1 - Wikipedia, the free encyclopedia: "H1N1 is a subtype of the species Influenza A virus. The 'H' refers to the Hemagglutinin protein, and the 'N' refers to the Neuraminidase protein. H1N1 has mutated into various strains including the Spanish Flu strain (now extinct in the wild), mild human flu strains, endemic pig strains, and various strains found in birds. A variant of H1N1 was responsible for the Spanish flu pandemic that killed some 50 million to 100 million people worldwide from 1918 to 1919.[1] A different variant exists in pig populations.

'When he compared the 1918 virus with today's human flu viruses, Dr. [Jeffery] Taubenberger noticed that it had alterations in just 25 to 30 of the virus's 4,400 amino acids. Those few changes turned a bird virus into a killer that could spread from person to person.'[2]

Low pathogenic H1N1 strains still exist in the wild today, causing roughly half of all flu infections in 2006.[3]

The New York case has been confirmed as Influenza A Virus, which meets the Centers for Disease Control and Prevention (or CDC) definition of a probable case of swine flu. Tests are still underway to determine if this flu virus is the new strain of H1N1. Two cases have been confirmed in Kansas. Kansas state health officials confirmed two cases of swine flu in Kansas on 25th April 2009, just minutes after New York health officials said they had eight probable cases.

http://www.cdc.gov/flu/weekly/

Claude-Marie Vadrot - interdit de cours au museum

http://horreurecologique.blogspot.com/

Je soutiens publiquement Claude-Marie Vadrot face à ce qu'il témoigne.

il s'agit du compte rendu de ce qui lui est arrivé le 31 mars 2009 en compagnie de ses étudiants alors que nous nous apprêtions, sans pancarte et sans banderole, à tenir ce cour dans un coin du jardin.
Ce texte mis sur son blog et diffusé sur le site de Mediapart et de Politis a ensuite "échappé"...

Retrospectivement ce qui m'inquiète, c'est que les services de sécurité du Jardin des Plantes aient été au courant de notre venue qui n'avait pas été annoncée.

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à titre de solidarité avec mes collègues enseignants de l’Université de Paris 8 engagés, en tant que titulaires et chercheurs de l’Education Nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse,
j’ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j’enseigne depuis 20 ans), dans l’espace du Jardin des Plantes (Muséum National d’Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature.

Une façon, avec ce «cours hors les murs», de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d’être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels.
Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j’ai eu la surprise de me voir interpeller dés l’entrée franchie par le chef du service de sécurité, tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles... –
« Monsieur Vadrot ? - euh...oui - Je suis chargé de vous signifier que l’accès du Jardin des Plantes vous est interdit. - Pourquoi ? - Je n’ai pas à vous donner d’explication.... - Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ? - Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum. - Il ne s’agit pas d’une manifestation, mais d’un cours en plein air, sans la moindre pancarte. - C’est non ! »
Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent vers l’entrée, le lieu du rendez vous. Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue, devant l’entrée du Muséum. Un cours qui porte sur l’histoire du Muséum, l’histoire de la protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours, je demande à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin. Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une autre grille, rue de Buffon. Où je retrouve des membres du service de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme les premiers, m’interdisent à nouveau l’entrée.
Evidemment, je finis par me fâcher et exige, sous peine de bousculer les vigiles, la présence du Directeur de la surveillance du Jardin des Plantes. Comme le scandale menace il finit par arriver. D’abord parfaitement méprisant, il finit pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog. Cela commence à ressembler à un procès politique, avec descriptions de mes opinions, faits et gestes.
D’autres enseignants du département de Géographie, dont le Directeur Olivier Archambeau, président du Club des Explorateurs, Alain Bué et Christian Weiss, insistent et menacent d’un scandale.
Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom du Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu), commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation, finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle que j’ai pu entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique?: « Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politique à vos étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et rejoindre les étudiants «
Je promets et, évidemment, ne tiendrai pas cette promesse, tant le propos est absurde. J’entre donc avec l’horrible certitude que, d’ordre du directeur et probablement du ministère de l’Education Nationale, je viens de faire l’objet d’une « interdiction politique ». Pour la première fois de mon existence, en France.
Je n’ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se terminant au labyrinthe du Jardin des Plantes, à quel point cet incident était extra-ordinaire et révélateur d’un glissement angoissant de notre société. Rétrospectivement, j’ai eu peur, très peur...»
Claude-Marie Vadrot, Journaliste à Politis et chargé de cours à Paris 8

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liste livre Claude-Marie Vadrot :
"# Déclaration des droits de la nature, Stock, 1973.
# Les Tigres de papier, Seuil, coll. « Combats », 1975 (sous le pseudonyme de Claude Boris).
# L'écologie, histoire d'une subversion, Syros, 1977.
# Mort de la Méditerranée, Seuil, 1977.
# Le nucléaire en question, Entente, 1980 (avec la coll. de Pierre Samuel).
# Faut-il supprimer les parcs nationaux ?, Presses Universitaires de Vincennes, 1983 (avec la coll. de Daniel Edel).
# Guide de la France verte, Syros, 1985.
# La nature sauvegardée : Les espaces protégés de France, Atlas, 1985.
# L'URSS, Larousse, 1985.
# Plutôt Russe que mort !, Seuil, coll. « L'Histoire immédiate » 1987 (illustré par Cabu).
# Temps présents de la Russie : De la sainte Russie à la pérestroïka, Du May, 1988 (photographies de Victoria Ivleva).
# Les nouveaux Russes, Seuil, coll. « L'Histoire immédiate », 1989.
# Voyage au cœur de la nature : Parcs, réserves et espaces protégés, Le Livre de Paris-Hachette, coll. « Échos », 1989.
# L’U.R.S.S. : La roulette russe des nationalismes, 1991
# Sur les traces de Michel Strogoff 1876 - 1992 : Voyage de Moscou à Irkoutsk à travers la Russie et Sibérie d'aujourd'hui, Plon, Le Journal du dimanche, 1992.
# Tous fichés, éd. F1rst, 1994, (avec la coll. de Louisette Gouverne).
# Où va la Russie ?, éd. F1rst, 1996.
# La place de l'environnement dans les médias, Victoires éditions, 1998.
# Parc National de la Vanoise, Actes Sud, Arles, 1998.
# Parc National de la Port-Cros, Actes Sud, Arles, 1998.
# Parc National des Pyrénées, Actes Sud, Arles, 1998.
# Les Parcs nationaux, éd. Nouveaux-Loisirs, coll. « Guides Gallimard », Évreux, 1998.
# Le dictionnaire des Pyrénées, Privat, Toulouse, 1999.
# Le loup, Actes Sud Junior, 2000.
# La cigogne, Actes Sud Junior. 2000.
# L'ours, Actes Sud Junior. 2000.
# Le castor. Histoires naturelles, Actes Sud Junior, 2000.
# Le lynx. Histoires naturelles, Actes Sud Junior, 2001.
# L'aigle royal, Actes Sud Junior, 2001.
# Le phoque, Actes Sud Junior, 2001.
# Le vautour, Actes Sud Junior, 2002.
# Il était une fois des dauphins et des indiens, Actes Sud, 2002.
# Les marais du Brouage, Actes Sud, 2004.
# Guerres et environnement, Delachaux et Niestlé, 2006.
# L'horreur écologique, Delachaux et Niestlé, 2007.
# La Grande surveillance, Seuil, coll. « L'Histoire immédiate », 2007."

A propos de Caroline « Caroline Fourest

A propos de Caroline « Caroline Fourest: "Une présentation plus exacte que sur Wikipédia
août 23, 2007

1975 : Naissance à Aix-en-provence

1976 à 1993 : études à Aix dans un lycée privé catholique puis à Paris dans un lycée public

1993-2003 : Bac économique et social, Deug d’histoire (Sorbone), EHESS, DESS de communication politique (Sorbonne)

1994 : Débuts dans le journalisme à France 3 et à Transfac

1996 : Rencontre avec Fiammetta Venner pour un entretien au sujet de son livre sur L’Opposition à l’avortement du lobby au commando.

Premières piges communes sur l’extrême droite catholique pour L‘Evénement du jeudi, Charlie Hebdo (une collaboration arrêtée suite à un article homophobe de Siné) et Golias (magazine catholique de gauche)

1997 : première participation à un ouvrage collectif sur les “Femmes et l’extrême droite” (Golias)

Décembre 1997 : Elle co-fonde la revue Prochoix (avec Fiammetta Venner), pour la défense du libre choix au sens large, c’est-à-dire le choix de mener sa vie envers et contre tout dogme liberticide, essentialiste, raciste ou intégriste. Ses thèmes de prédilection sont la protection de la laïcité, les droits des femmes et des homosexuel-le-s. Le mot prochoix s’oppose à celui de Prolife, le mouvement anti-avortement aux États-Unis partie prenante de la droite religieuse américaine. La revue sert de point de ralliement aux opposants aux anti-avortement et se vend dans les manifestations féministes et antifascistes.

En 1998, elle co-écrit avec Fiammetta Venner un livre sur les entreprises finançant le Front national, “Le guide des Sponsors du FN”. Ce qui lui a valu une campagne de presse et des menaces venant de militants d’extrême droite. Ce livre a permis aux citoyens de connaître les dessous du financement de l’extrême droite mais aussi de tordre le cou à certaines rumeurs en rétablissant la vérité sur une entreprise comme Les pains Poilâne, qui avaient été accusés à tort de financer le Front national.

Toujours en 1998, elle mène le combat pour le PaCS à la fois comme journaliste à Têtu magazine et comme présidente du Centre gay et lesbien

En 1999, elle publie avec Fiammetta Venner “Les Anti-Pacs ou la dernière croisade homophobe”, une enquête solide sur les mouvements anti-PaCS, leurs liens avec la droite catholique radicale et le vrai visage de Christine Boutin. Le livre rend publique la liste des maires ayant signé la pétition contre le PaCS et servira de point de départ à une campagne contre ces maires aux élections municipales.

En 2000, elle publie le fruit d’une longue enquête sur les mouvement prolife et la droite religieuse américaine, Foi contre Choix, vigoureusement anti-Bush.

En 2001, elle participe à la Conférence contre le racisme à Durban, où elle découvre les liens tissés par certains militants tiersmondistes avec des activistes intégristes, qui ne font qu se renforcer malgré le 11 septembre.

En 2003, elle co-écrit Tirs Croisés (avec Fiammetta Venner, Calmann-Lévy) sur la « laïcité à l’épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman ». Ce livre s’élève à la fois contre la tentation de considérer que l’islam est la seule religion à produire du fanatisme, voire la plus fanatique en raison de sa nature religieuse. Il démontre que sur bien des points, le Coran est un texte moins sexiste que la Bible. Mais il refuse, pour autant, de nier le fait que l’intégrisme musulman est aujourd’hui le plus dangereux, notamment pour les droits des femmes. Et il détaille les raisons géopolitiques et historiques expliquant ce surcroît de dangerosité. Il s’est vendu à plus de 20 000 exemplaires et il est disponible en poche.

En décembre 2003, elle affronte Tariq Ramadan sur le plateau de Campus

En 2004, elle publie “Frère Tariq“. Un livre de 426 pages fouillé et documenté, où elle décortique le double discours de Tariq Ramadan, et démontre, citations et preuves à l’appuis (chaque propos cité renvoie à une note et à sa source), la vraie nature fondamentaliste et réactionnaire à partir de l’étude de ses livres et cassettes en Français. Les partisans de Tariq Ramadan lui font payer en envoyant une menace avec son adresse et son code de porte sur le site Oumma.com et en noyant le Net de contre-vérités à son sujet.

2005 : Elle publie La Tentation obscurantiste, un plaidoyer contre la complaisance envers l’islamisme d’une certaine gauche, qui obtient le Prix du livre politique 2006. Richard Descoings, directeur de Sciences Po et président du jury, parle de ce livre comme faisant tout parliculièrement preuve de « discernement, de rigueur et du courage de dire ».

Entrée à Charlie Hebdo

En 2005, elle publie dans ProChoix un “épitre à Nicolas Sarkozy de la part d’une laïque ni sectaire ni déspérée” qui réfute point par point son livre sur “La République, les religions, l’espérance”. Dont la nécessité de modifier la loi de 1905 pour financer des lieux de culte. Elle dresse un bilan ravageur de sa politique en matière de relations avec les cultes.

En 2006, au moment de l’affaire des caricatures (dont elle soutient la publication à Charlie Hebdo), elle a initié un Manifeste « Ensemble contre le nouveau totalitatisme ». Un texte pour la liberté d’expression et contre l’islamisme traduit et diffusé en plusieurs langues, co-signé avec Ayaan Hirsi Ali, Taslima Nasreen, Salman Rushdie, Philippe Val, Bernard-Henri Lévy, Irshad Manji, Mehdi Mozaffari, Maryam Namazie, et Ibn Warraq. Les signataires ont été menacés de mort sur un forum islamistes en anglais.

Elle rédige un Hors-Série de Charlie Hebdo consacré au blasphème (”Charlie Blasphème”) avec Fiammetta Venner, Charb et Luz.

Février 2007 : Participe activement au procès de Charlie Hebdo, en montant le comité de soutient, en animant les conférences de presse aux côtés de Philippe Val, en tenant le débat sur plusieurs plateaux et à l’extérieur du tribunal (notamment face à Dieudonné), mais aussi en témoignant lors du procès

En 2007, plusieurs mois avant l’élection présidentielle, publication du “Choc des préjugés” (Calmann-Lévy). A partir d’une analyse sociale des révoltes de novembre 2005 — qui tord le coup aux fantasmes du complot ethnique ou religieux — elle renvoie dos à dos les postures sécuritaires (l’impasse de la politique sarkozyste) et la posture victimaire (l’impasse de mouvements comme les Indigènes de la République ou de la dérive d’un Dieudonné).

2008, Participation à l’ouvrage collectif Le livre noir de la censure, dirigé par Emmanuel Pierrat.

2008 : Premières “Cartes blanches” au Monde et à France Culture.

Septembre 2008, au moment de la venue de Benoît XVI en France, publication avec Fiammetta Venner : Les nouveaux soldats du pape (Légion du Christ, Opus Dei, Traditionalistes) chez Panama.

Publié dans A propos de Caroline | Comments Off
Mes Livres
août 23, 2007

• Les nouveaux soldats du pape (Légion du Christ, Opus Dei, Traditionalistes), Panama, parution le 4 septembre 2008

• Le livre noir de la censure (Collectif dirigé par E. Pierrat), Seuil 2008

• Le choc des préjugés : l’impasse des postures sécuritaires et victimaires, Calmann-Lévy, 2007

• La tentation obscurantiste, Grasset 2006

• Frère Tariq, discours, stratégie et méthode de Tariq Ramadan, Grasset, 2004

• Tirs croisés, La laïcité à l’épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman (avec F. Venner), Calmann – Lévy, 2003

• Foi contre choix, La droite religieuse et le mouvement prolife aux États-Unis, Éd. Golias.

• Les anti-PaCS ou la dernière croisade homophobe (avec F. Venner), ProChoix, 1999.

• Le guide des sponsors du FN et de ses amis (avec F. Venner), Raymond Castells, 1998.

• Les femmes et l’extrême droite (collectif dirigé par C. Lesselier et F. Venner), Golias, 1997"

A propos de Caroline « Caroline Fourest

A propos de Caroline « Caroline Fourest: "Débarquée d’Aix-en-Provence à Paris à 14 ans, dans les valises d’une mère antiquaire, Caroline Fourest vient à la pratique du politique par le journalisme d’investigation, en s’intéressant d’abord à l’extrême droite puis en infiltrant une secte. Rapidement, elle se spécialise dans la défense de la laïcité. Ce parcours médiatique et engagé (elle mène combat pour le Pacs en dirigeant le Centre gay et lesbien à Paris et en écrivant pour le magazine Têtu) se double d’un cursus universitaire qui la mène, en passant par l’histoire et la socio, à un DESS de communication politique et à Sciences Po Paris, où elle enseigne actuellement.

Quand on googlise Fourest, on est rapidement pris du tournis de la théorie du complot. Son blog et le site de la revue Prochoix (qu’elle codirige avec Fiammetta depuis 1997) archivent l’ensemble de ses faits, dits et écrits, tandis que se déchaînent sur le même Web des armées de contradicteurs plus ou moins crédibles. Que lui reprochent-ils ? Tout et son contraire, ce qui plaide plutôt en sa faveur. D’être à la fois trop et pas assez laïque. « Vous […] contribuez à criminaliser tous les militants engagés dans des processus de résistance, du seul fait qu’ils emploient le langage de la culture musulmane », lui assène ainsi François Burgat, spécialiste de l’islam, dans un débat organisé par l’Express en 2005. Et alors qu’elle est classifiée « islamophobe » par les Indigènes de la République et les partisans de Tariq Ramadan, le site Ripostelaique.com l’accuse de « soutenir que l’islam doit être défendu si l’on veut contrer l’intégrisme islamique ». Le site en question, il faut le préciser, considère l’islam comme un « péril mortel pour la démocratie ».

Caroline Fourest, elle, se défend d’avoir des maîtres à penser ou des préjugés. « En commençant Frère Tariq, j’envisageais sérieusement que ses prédications fassent plus de bien que de mal. Je ne m’éclaircis les idées qu’en écrivant des livres. » Résultat : après examen des publications et prédications de Ramadan, elle a conclu qu’il tenait un double discours incompatible avec la laïcité qu’elle défend. Son avant-dernier ouvrage, le Choc des préjugés (Calmann-Lévy, 2005), résume assez bien sa position : un moyen terme raisonnable, à la fois anti-intégriste et antiraciste. Une première partie réfute les angoisses sécuritaires en réexpliquant par exemple que les émeutiers de 2005 n’étaient pas des délinquants ou qu’il est faux de penser que « les Français d’origine “arabe” ne s’intègrent pas ». La seconde tape symétriquement sur ce qu’elle appelle les préjugés « victimaires », en démontant des idées du type « ceux qui ont publié les caricatures [de Mahomet, en 2006] l’ont fait par racisme » ou, pire, « les Juifs sont responsables de l’esclavage ». Elle prône un «vivre-ensemble» que le sarkozysme lui semble menacer quand il construit « des lieux de cultes plutôt que des centres socioculturels, dans l’espoir bien illusoire d’acheter la paix sociale en substituant “l’espérance spirituelle” à l’espérance sociale »."

Heterosubtypic neutralizing monoclonal antibodies ...[PLoS ONE. 2008] - PubMed Result

Heterosubtypic neutralizing monoclonal antibodies ...[PLoS ONE. 2008] - :
"PLoS ONE. 2008;3(12):e3942. Epub 2008 Dec 16.

Heterosubtypic neutralizing monoclonal antibodies cross-protective against H5N1 and H1N1 recovered from human IgM+ memory B cells.
Throsby M, van den Brink E, Jongeneelen M, Poon LL, Alard P, Cornelissen L, Bakker A, Cox F, van Deventer E, Guan Y, Cinatl J, ter Meulen J, Lasters I, Carsetti R, Peiris M, de Kruif J, Goudsmit J.

Crucell Holland BV, Leiden, The Netherlands.

BACKGROUND: The hemagglutinin (HA) glycoprotein is the principal target of protective humoral immune responses to influenza virus infections but such antibody responses only provide efficient protection against a narrow spectrum of HA antigenic variants within a given virus subtype. Avian influenza viruses such as H5N1 are currently panzootic and pose a pandemic threat. These viruses are antigenically diverse and protective strategies need to cross protect against diverse viral clades. Furthermore, there are 16 different HA subtypes and no certainty the next pandemic will be caused by an H5 subtype, thus it is important to develop prophylactic and therapeutic interventions that provide heterosubtypic protection. METHODS AND FINDINGS: Here we describe a panel of 13 monoclonal antibodies (mAbs) recovered from combinatorial display libraries that were constructed from human IgM(+) memory B cells of recent (seasonal) influenza vaccinees. The mAbs have broad heterosubtypic neutralizing activity against antigenically diverse H1, H2, H5, H6, H8 and H9 influenza subtypes. Restriction to variable heavy chain gene IGHV1-69 in the high affinity mAb panel was associated with binding to a conserved hydrophobic pocket in the stem domain of HA. The most potent antibody (CR6261) was protective in mice when given before and after lethal H5N1 or H1N1 challenge. CONCLUSIONS: The human monoclonal CR6261 described in this study could be developed for use as a broad spectrum agent for prophylaxis or treatment of human or avian influenza infections without prior strain characterization. Moreover, the CR6261 epitope could be applied in targeted vaccine strategies or in the design of novel antivirals. Finally our approach of screening the IgM(+) memory repertoire could be applied to identify conserved and functionally relevant targets on other rapidly evolving pathogens."

------------ci-dessous mauvaise traduction engl->francais; www.microsofttranslator.com

CONTEXTE : la glycoprotéine hémagglutinine (HA) est l'objectif principal de protection humoral réponses immunitaire au virus de grippe, mais ces réponses antibody fournir uniquement une protection efficace contre une gamme étroite de variantes antigéniques HA au sein d'un sous-type de virus donné.

Virus de grippe aviaire tels que H5N1 sont actuellement panzootic et constituent une menace de pandémie. Ces virus sont antigéniquement divers et stratégies de protection doivent les protéger contre les divers clades virales.

En outre, il y a 16 différents sous-types HA et aucune certitude la prochaine pandémie ne va être causée par un sous-type H5, donc il est important de développer des interventions prophylactiques et thérapeutiques qui fournissent la protection heterosubtypic.


METHODES et résultats : nous décrivons ici un panel d'anticorps monoclonaux 13 (mAbs) recouvrée auprès des bibliothèques d'affichage combinatoire qui ont été construites de cellules de B IgM(+) en mémoire humaines de ces dernières vaccinees (saisonnier) de la grippe. Les mAbs ont large heterosubtypic neutralisant activité contre antigéniquement différents sous-types de grippe H1, H2 H5, H6, H8 et H9. Restriction à la variable chaîne lourde gène IGHV1-69 dans le Panneau de mAb de haute affinité était associé à la liaison à une poche hydrophobe conservée dans le domaine souches de HA.

Le plus puissant antibody (CR6261) a été protectrice en souris lorsque donné avant et après létale défi H5N1 ou H1N1.


CONCLUSIONS : la CR6261 monoclonaux humaine décrites dans cette étude pourrait être élaborée pour servir un agent de spectre large pour la prophylaxie ou de traitement des infections de la grippe humaine ou aviaire sans qualification préalable de la souche. En outre, l'epitope CR6261 puisse être appliqué dans les stratégies ciblées vaccin ou dans la conception de nouveaux antiviraux. Enfin, notre approche de dépistage du répertoire de mémoire IgM(+) puisse être appliqué pour identifier les cibles conservés et fonctionnellement pertinentes sur les autres agents pathogènes rapidement en constante évolution.

Infection of HLA-DR1 transgenic mice with a human ...[J Virol. 2009] - PubMed Result

Infection of HLA-DR1 transgenic mice with a human : "J Virol. 2009 Apr 22. [Epub ahead of print]

Infection of HLA-DR1 transgenic mice with a human isolate of influenza A (H1N1) primes a diverse CD4 T cell repertoire that includes CD4 T cells with heterosubtypic cross-reactivity to avian (H5N1) influenza.
Richards KA, Chaves FA, Sant AJ.

David H. Smith Center for Vaccine Biology and Immunology, Department of Microbiology and Immunology, University of Rochester, Rochester, New York 14642.

The specificity of the CD4 T cell immune response to influenza is influenced by the genetic complexity of the virus and periodic encounter with variant subtypes and strains.

In order to understand what controls CD4 T cell reactivity to influenza virus proteins and how the influenza-specific memory compartment is shaped over time, it is first necessary to understand the diversity of the primary CD4 T cell response.

In the study reported here, we have used an unbiased approach to evaluate the peptide specificity of CD4 T cells elicited after live influenza infection.

We have focused on four viral proteins that have distinct intracellular distribution in infected cells, including hemagglutinin, neuraminidase, nucleoprotein, and the NS1 protein, which is expressed in infected cells but excluded from virion particles.

Our studies revealed extensive diversity of influenza-specific CD4 T cells that includes T cells for each viral protein and for unexpected immunogenicity of the NS1 protein.

Due to the recent concern about pandemic avian influenza and because CD4 T cells specific for HA and NA may be particularly useful for promoting production of neutralizing antibody to influenza virus, we have also evaluated the ability of HA and NA-specific CD4 T cells elicited by a circulating H1N1 strain to cross-react with related sequences found in an avian H5N1 virus and find substantial cross-reactivity, suggesting that seasonal vaccines may help promote protection against avian influenza."

Swine Influenza A (H1N1) infection in two children...[MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2009] - PubMed Result

Swine Influenza A (H1N1) infection in two children...[MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2009] - PubMed Result: "MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2009 Apr 24;58(15):400-2.Click here to read
Swine Influenza A (H1N1) infection in two children--Southern California, March-April 2009.
Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

On April 17, 2009, CDC determined that two cases of febrile respiratory illness occurring in children who resided in adjacent counties in southern California were caused by infection with a swine influenza A (H1N1) virus.

The viruses from the two cases are closely related genetically, resistant to amantadine and rimantadine, and contain a unique combination of gene segments that previously has not been reported among swine or human influenza viruses in the United States or elsewhere.

Neither child had contact with pigs; the source of the infection is unknown.


Investigations to identify the source of infection and to determine whether additional persons have been ill from infection with similar swine influenza viruses are ongoing. This report briefly describes the two cases and the investigations currently under way. Although this is not a new subtype of influenza A in humans, concern exists that this new strain of swine influenza A (H1N1) is substantially different from human influenza A (H1N1) viruses, that a large proportion of the population might be susceptible to infection, and that the seasonal influenza vaccine H1N1 strain might not provide protection.

The lack of known exposure to pigs in the two cases increases the possibility that human-to-human transmission of this new influenza virus has occurred. Clinicians should consider animal as well as seasonal influenza virus infections in their differential diagnosis of patients who have febrile respiratory illness and who 1) live in San Diego and Imperial counties or 2) traveled to these counties or were in contact with ill persons from these counties in the 7 days preceding their illness onset, or 3) had recent exposure to pigs.

Clinicians who suspect swine influenza virus infections in a patient should obtain a respiratory specimen and contact their state or local health department to facilitate testing at a state public health laboratory."

Grippe porcine: Mexico "ville morte" pour éviter la propagation de l'épidémie - AOL Actualité

Grippe porcine: Mexico "ville morte" pour éviter la propagation de l'épidémie - AOL Actualité: "Grippe porcine: Mexico 'ville morte' pour éviter la propagation de l'épidémie


Mexico s'est réveillé samedi dans un calme rare, 'ville morte' où toutes les activités publiques ont été suspendues par les autorités face à une 'épidémie' de grippe porcine responsable d'une vingtaine de morts, tandis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) mettait en garde contre un 'potentiel pandémique'.

L'OMS a lancé un cri d'alarme samedi: 'Le virus a clairement un potentiel pandémique', a averti sa directrice générale, Margaret Chan, appelant les pays non touchés à accroître leur vigilance.

Pour l'OMS, le temps presse car la maladie s'étend déjà géographiquement.

Au Mexique, trois foyers ont été identifiés:
1/le principal à Mexico, la capitale, avec 20 décès (18, selon l'OMS),
2/le deuxième dans le centre, à San Luis Potosi (24 cas, dont 3 mortels, selon l'OMS)
3/un troisième, plus modeste, à la frontière avec les Etats-Unis, à Mexicali (4 cas non mortels?).

Preuve de la propagation, la souche détectée sur 12 cas mortels mexicains est 'génétiquement identique' à celle découverte en Californie, aux Etats-Unis, pays voisin où huit cas non mortels (?) ont été identifiés, a précisé l'OMS.

De plus, outre la Californie et le Texas, des cas suspects ont été relevés à New York où 75 étudiants présentant des symptômes de la grippe ont été soumis à des analyses, selon la chaîne de télévision CNN.

Les inquiétudes sont d'autant plus vives que ce virus "inédit" se transmet d'homme à homme et est constitué de plusieurs souches: 'c'est la première fois que nous voyons une souche aviaire, deux souches porcines et une souche humaine', a expliqué M. Daigle, le porte-parole des CDC, Dave Daigle.

L'OMS s'inquiète particulièrement de la capacité du virus à se transmettre d'homme à homme, chez des jeunes adultes en bonne santé, et de la mutation inédite qu'il a réalisée 'dans des gènes jamais rencontrés auparavant'.

'C'est la première fois que nous voyons une souche aviaire, deux souches porcines et une souche humaine', a relevé le responsable des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, Dave Daigle qui travaille étroitement avec l'OMS.

Un peu plus de 1000 patients restent en observation, selon les autorités, qui avaient rassuré vendredi sur la disponibilité du médicament antiviral actif contre le virus. Elles avaient renoncé à une vaccination, déconseillée par l'OMS en raison de son inefficacité face à un virus nouveau.

La fermeture des établissements publics de la capitale, scolaires et universitaires, musées et théâtres, risque de durer au moins une semaine, avait averti vendredi soir le ministre de la Santé, José Angel Cordova.

Samedi matin, la circulation à Mexico était réduite à un strict minimum, celle d'un week-end de vacances, et nombre de passants portaient le masque chirurgical acheté la veille ou distribué gratuitement en fin de journée devant les stations de métro. Ce moyen de transport, comme tous les transports en commun, a été déconseillé par les autorités en raison du risque de contagion accru dans les atmosphères confinées.

Pour la même raison, vendredi soir, les bars et restaurants du centre ville ont vu leur clientèle réduite de moitié, selon nombre de professionnels. Et dimanche, les deux rencontres de première division de football professionnel prévues à Mexico seront disputées à huis clos, a décidé la Fédération nationale.

L'aéroport de la capitale reste ouvert, mais des équipes médicales y sont en place pour prendre les passagers en charge.

Le président mexicain Felipe Calderon et le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, ont suspendu leurs activités prévues pour se consacrer à la situation d'urgence.

Sept autres pays latino-américains, Costa Rica, Nicaragua, Brésil, Pérou, Chili, Colombie et Honduras, ont décrété l'alerte sanitaire ou annoncé des mesures préventives.

La France a annoncé l'installation d'un centre de crise, qui publiera des recommandations aux Français séjournant au Mexique ou projetant de s'y rendre.

vendredi 24 avril 2009

De la nourriture terrestre à la nourriture céleste

De la nourriture terrestre à la nourriture céleste: "Se nourrir n’est pas une activité propre à l’homme. Ce dernier la partage avec tout être vivant, plante ou animal. Pourtant, pour l’homme, la nutrition ne semble pas se réduire à un processus biologique. Lorsqu’il se nourrit, il paraît le faire de manière particulière, par un repas et la préparation des aliments. Dès lors, notre manière de manger ne manifeste-t-elle pas plus que l’activité d’un corps vivant ? Au-delà du sens naturel, n’y a-t-il pas une signification culturelle et religieuse de la nourriture ?
Se nourrir, un processus biologique

Se nourrir est une activité propre à l’être vivant. C’est un processus biologique qui rapproche l’homme de la plante ou de l’animal. Comme vivant qui se nourrit, l’homme est plus qu’une pierre, un glacier ou une étoile. Je mange une banane en ouvrant la bouche et en la détruisant avec mes dents et mon estomac. L’être vivant, à la différence de l’être inerte, peut assimiler l’autre à soi. Il intègre l’aliment extérieur pour qu’il devienne intérieur à soi, en se transformant à l’intime de lui-même. Cela suppose à la fois une plus grande unité et une ouverture sur l’extérieur. L’animal a une peau et une gueule. La plante a une écorce, des racines et des feuilles. La pierre a une surface et pas d’ouverture. Si le glacier «grandit» c’est par accumulation externe et non par digestion interne et transformation de l’aliment. La terre n’a pas vraiment d’entrailles mais une croûte terrestre, durcissement externe du magma. En revanche, l’être vivant manifeste une plus grande unité par sa délimitation externe (peau, carapace, écorce) et par la capacité à s’ouvrir sur l’aliment extérieur pour l’assimiler en soi. La nutrition n’est pas un amas extérieur, mais la digestion de l’autre en soi. Mais pourquoi ce besoin d’assimiler l’autre à soi ? En fait la vie est une lutte contre la mort. Je mange pour ne pas mourir de faim. Il faut manger pour vivre. La nourriture est un apport d’énergie externe, qui va à l’encontre de la dégradation du vivant. Se nourrir c’est lutter contre l’entropie, c’est-à-dire la tendance de tout être à se détériorer. Avec le temps, les choses ont plutôt tendance à s’user, à aller vers moins d’ordre. L’être vivant assimile l’aliment pour organiser un ordre propre, l’organisme vivant. Manger c’est reprendre des forces. La nourriture est une lutte contre le dépérissement. Et cette lutte contre la mort est un désir de subsistance de l’individu, de demeurer soi-même dans le temps. L’autre processus propre à l’être vivant est la reproduction, c’est-à-dire la génération d’un être semblable à soi selon l’espèce. Le chat engendre un autre chat. Dans la reproduction, ce qui subsiste c’est l’espèce animale ou végétale. Mais un individu disparaît pour un autre individu. En revanche, la nutrition est volonté de permanence de l’individu. En mangeant, je lutte contre ma propre dégradation. C’est mon existence qui est en jeu. Même si la mort biologique est irrémédiable, manger c’est pouvoir subsister un certain temps.
Se nourrir, un acte culturel

Se nourrir est bien pour l’homme un processus biologique qui le rend semblable aux plantes et aux animaux par l’assimilation de l’autre à soi, la lutte contre la mort et la subsistance temporaire de l’individu. Pourtant, la personne humaine ne se réduit jamais à sa dimension physique et biologique. La nature de l’homme est culture. Se nourrir a aussi une signification culturelle qui semble vouloir dépasser son sens biologique. L’homme mange pour vivre, mais il peut aussi vivre pour manger. Voyons comment l’être de culture renverse le processus purement biologique. Si je mange en assimilant l’autre, en dévorant l’aliment, la nutrition humaine est aussi rencontre de l’autre. Le repas est un échange. Il est le lieu et le moment où se rencontre la famille. Que ce soit de manière quotidienne ou exceptionnelle les jours de fête, le repas est le lien qui unit des personnes. Le repas est convivial. Il nous permet de vivre ensemble. En se passant les plats, on s’échange des paroles. La nutrition humaine est communion des corps et des esprits. La discussion et le jeu libre de la parole expriment le rapport à autrui. Non seulement le repas signifie ma relation à l’autre, mais il marque mon identité sociale. Chaque pays et région ont leur spécificité culinaire. Et ma manière de ma tenir à table manifeste une éducation, une culture, une certaine politesse. Roter à la fin d’un repas n’est pas un signe de politesse dans toutes les cultures. Par ailleurs, si la nutrition est une lutte contre la dégradation de la mort, c’est aussi pour l’homme un certain rapport au temps. L’homme prépare sa nourriture. L’animal la mange telle qu’elle se donne dans la nature. L’homme cuit ses aliments. Et s’il les mange crus comme les animaux il les assaisonne et les prépare. Il y a un temps avant le repas de préparatifs des aliments et du cadre dans lequel on mange. Et le repas revient régulièrement pour suspendre le temps et les activités. Manger c’est prendre le temps de se reposer. La vie se rythme de moments, où la fuite en avant de la vie semble s’arrêter. Prendre le temps de s’asseoir et de s’installer à la table, c’est poser une stabilité dans un flux qui nous emporte. Par la préparation et le repos du repas, la nourriture humaine semble vouloir ralentir la dégradation du temps. L’homme se refuse tellement à ne voir dans la nutrition qu’un processus biologique, qu’il en fait un acte esthétique. Il met en scène son désir. Manger ce n’est pas simplement rassasier un besoin en attendant l’activité mécanique de la digestion. Manger c’est un plaisir et un loisir, un moment de gaieté, dans la lourdeur des jours. Il y a un rituel : l’heure du repas, l’entrée, le plat central, le dessert, la table, les couverts, la boisson. La mise en scène et le spectacle sont essentiels. On ne mange pas n’importe comment. A telle enseigne, que certains en font un lieu de raffinement. La cuisine devient l’art culinaire. Et cette activité esthétique aurait le privilège de faire jouer nos cinq sens. Le décor est important. L’ambiance ou le silence sont essentiels dans un restaurant. Mais ce n’est pas simplement un art de l’ouïe comme la musique, ou de la vue comme la peinture. Le toucher des couverts, l’odeur des plats et le goût des aliments achèvent de mettre tout notre corps sensible en action. Si se nourrir est une communion des esprits, un acte temporel et esthétique, c’est qu’à travers le corps c’est la dimension psychologique de la personne qui est en jeu. Par la nourriture, on atteint le moral et l’âme de l’homme. Sur un bateau, le talent du cuisinier est de la plus haute importance. La forme de l’équipage peut dépendre de ce qu’il y a dans les assiettes. Et sur terre, certains compensent en mangeant trop, pour d’autres l’angoisse et le stress leur coupent l’appétit. Sans aller jusqu’aux extrêmes de la boulimie et de l’anorexie, il faut reconnaître que notre manière de manger manifeste notre bonheur ou notre mal-être. Pourquoi cette angoisse de ne pas savoir ce que l’on mange dans les produits de l’industrie agro-alimentaire ? Peut-être que l’inconnu de l’aliment que j’absorbe en moi est l’écho de ma propre ignorance sur moi-même, sur qui je suis vraiment. En mangeant des aliments que je connais j’essaie de me rassurer sur mon propre être. Certains ont voulu voir dans le succès du sandwich Mac Donald, le désir de retrouver la rondeur et la souplesse du sein maternelle. Nous sommes des enfants en quête de leur origine même quand nous mangeons. A travers la nourriture que j’absorbe, en moi se pose la question de mon identité personnelle. José Bové est peut-être passé à côté de cette dimension psychologique en situant son combat contre la «mal bouf» à un niveau politique et économique. Assimiler l’aliment en soi est l’expression d’une quête personnelle et existentielle.
Se nourrir, un rituel religieux

On le voit, lorsque l’homme se nourrit, il dépasse sa simple animalité. Les questions de l’autre, de la mort et de soi, sont sous-jacentes à l’acte de manger. L’homme qui mange est un être de communion et qui s’angoisse, un être temporel et esthétique. Se nourrir est autant un acte physique que métaphysique. Il est intéressant à noter que le mot sagesse, sapientia en latin, vient du verbe sapere, goûter. L’amour de la sagesse, étymologiquement la philosophie, c’est goûter les meilleures choses. Si le rapport à la nourriture est existentiel, il est normal que la religion s’incarne dans cette dimension. Mais alors qu’apporte le christianisme dans l’assiette de nos repas ? La nutrition n’est pas que destruction de l’aliment, mais échange avec autrui par la parole avons-nous dit ; cette ouverture à l’autre va jusqu’à l’accueil de la Parole elle-même. La vie ce n’est pas que l’absorption d’une nourriture matérielle, mais c’est aussi l’ouverture à la nourriture spirituelle. »Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez,… la vie n’est-elle pas plus que la nourriture ?» (Mt 6,25). Il s’agit dès lors de se nourrir de la Parole de Dieu. «Ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme mais de toute parole qui sortira de la bouche de Dieu» (Mt 4, 4). Non seulement la parole fait partie du repas, mais elle devient la nourriture. »Mange le petit livre ouvert. Il te remplira les entrailles d’amertume, mais en ta bouche il aura la douceur du miel.» (Ap 10, 9). Avec la Révélation, nous sommes passés de la destruction biologique de l’autre, l’aliment et de l’échange culturel avec l’autre par la parole, à l’accueil religieux du tout Autre dans sa Parole. Mais, par le Christ et par l’eucharistie le repas religieux accomplit ce qu’il avait commencé dans le passage du processus biologique à l’acte culturel. Il ne s’agit plus de lutter contre la mort en détruisant l’aliment et de ralentir le temps en préparant le repas et s’y reposant. Mais l’aliment lui-même nous incorpore à Lui et donne la vie. Communier c’est être absorbé dans la vie du Christ. «Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture» (Jn 6, 54-55). Deviens ce que tu reçois, le corps du Christ. En recevant le pain, c’est le Christ qui nous reçoit. L’eucharistie est le seul repas où celui qui mange est absorbé par l’aliment. Déjà le repas manifeste cet arrêt du temps dans le flux vers la mort. Avec le Christ qui donne sa vie pour nous, la mort est vaincue. »Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle» (Jn 6, 27). L’inconsistance de la vie humaine qui doit se nourrir pour subsister peut trouver un appel à se nourrir de Dieu qui seul a consistance. En faisant un bon usage des biens qui passent, on peut s’attacher au Bien qui demeure. Dès lors les questions esthétiques et les angoisses psychologiques peuvent trouver leur accomplissement dans le repas de la fin des temps. Ce que je suis s’éclaire face à l’invitation de Dieu. «Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi» (Ap 3, 20). La communion avec Dieu me révèle à moi-même. Je ne suis plus un simple individu qui tente de subsister, mais une personne aimée de Dieu. Ce rapport à Dieu rend possible une communion des saints. »Heureux les gens invités au festin des noces de l’Agneau» (Ap 19, 9). Dieu nous invite à son festin. «Vous mangerez et boirez à ma table en mon Royaume» (Lc 22, 30).
De la nourriture terrestre à la nourriture céleste

Par l’incarnation, le Fils du Père, né d’une femme s’est abaissé jusqu’à notre humanité dans la réalité biologique de la naissance et de la reproduction. En naissant parmi les hommes, Dieu atteint toute l’espèce humaine. Mais il continue l’appropriation de notre humanité biologique par la nutrition. Par l’eucharistie, Dieu se donne en nourriture à chacun. La réalité biologique de la nutrition pose les questions du rapport à l’autre, de la mort, de la subsistance de l’individu. Par sa conscience et sa culture, l’homme réfléchit à ces questions qui le touchent profondément. La communion des corps et des esprits, la parole, la suspension provisoire du temps et l’esthétisme dans le repas sont un premier dépassement. La parole de Dieu, l’eucharistie et la communion des saints sont l’accomplissement céleste de ce qui est en germe dans la nourriture terrestre. Bénir le repas avant de manger, c’est se rappeler qu’en mangeant nous sommes des créatures dont l’inconsistance physique est ouverture vers la consistance divine. «Qui mangera et qui boira, si cela ne vient de Dieu ?» (Qo 2,25). s

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6154 - Circulaire n° 11-84 du 10-01-1984

6154 - Circulaire n° 11-84 du 10-01-1984: "Paris, le 10 janvier 1984

La réforme du CNRS, entreprise en 1982, en application de la loi du 15 Juillet 1982 d'orientation et de programmation pour la recherche et le développement technologique de la France, doit se poursuivre, sur le plan administratif et financier, en conférant à cet organisme la qualité d'établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST). Les modalités du régime financier, budgétaire et comptable du CNRS seront fixées par un décret. Un arrêté interministériel établira la nomenclature simplifiée de présentation du budget du CNRS.

Au niveau des unités de recherche, cette réforme se traduira, pour l'essentiel, par une amélioration de la souplesse de gestion des crédits.

Les unités de recherche recevront désormais leurs crédits annuels sous la forme d'une dotation globale. Ceci permettra aux directeurs d'unités de recherche d'optimiser, sous leur seule responsabilité, l'affectation de leurs crédits de base. Ils pourront en effet, sans autre contrainte que la limitation globale des crédits de base qui seront mis à leur disposition, utiliser cette dotation pour leurs dépenses de missions, de fonctionnement, de travaux de petit entretien, de matériel pour le petit et le moyen équipement d'une valeur unitaire inférieure ou égale au double du seuil fixé à l'article 123 du Code des Marchés Publics. Ce seuil étant actuellement de 150 000 F TTC, les directeurs des unités de recherche pourront donc commander sur leur dotation globale des appareils dont la valeur unitaire ira jusqu'à 300 000 F TTC.

Par ailleurs, le CNRS, comme tous les établissements publics, devra appliquer, à partir du 1er janvier 1984, le nouveau plan comptable général, conformément à la IVème directive européenne.

Les dispositions ainsi applicables à très court terme au CNRS doivent être détaillées. Des procédures nouvelles, résultant des modifications du cadre budgétaire et comptable, doivent être mises en oeuvre dans des conditions telles que la gestion du CNRS puisse être assurée sans discontinuité. L'objet de cette note est de présenter les nouvelles structures du budget du CNRS, d'en analyser le contenu et de décrire les mécanismes qui permettront que le budget soit exécuté dans la forme et les conditions que prescrivent les nouveaux textes réglementaires.

I. - NOUVELLE PRÉSENTATION DU BUDGET DU CNRS

I.1. – LES STRUCTURES BUDGÉTAIRES

Le budget comprend trois sections :

Première section

Cette section regroupe l'ensemble des crédits en provenance du titre III du budget de l'État correspondant aux dépenses de personnel, y compris les bourses et les vacations. La présentation des crédits se fait par nature de dépenses.

Deuxième section

Cette section comprend deux parties:

– la première partie, présentée par nature de dépenses, regroupe les crédits de l'Administration Centrale, des Administrations Déléguées et des services communs au siège, y compris l'action sociale et la formation permanente.
Les crédits de cette première partie sont présentés par nature de dépense selon les rubriques de missions, de fonctionnement, de travaux de petit entretien, de matériel et moyen équipement d'une valeur unitaire inférieure ou égale au double du seuil des marchés publics, soit 300 000 F TTC.

– la seconde partie constitue la RÉSERVE GÉNÉRALE de la Direction du CNRS. Elle comprend des crédits à répartir en cours d'année dans la première partie de la deuxième section, et dans la troisième section. L’abondement des sections à partir de la réserve générale se fait dans le cadre d'une Décision Modificative qui n'est pas soumise à l'approbation du Conseil d'Administration tant que les transferts cumulés sont inférieurs ou égaux à 10 % de la dotation initiale de la partie de section réceptrice.

Troisième section

Cette section comprend deux parties :

– la première partie correspond aux crédits alloués aux unités de recherche sous forme de dotations globales (soutien de base). Elle regroupe, sur une seule ligne, l'ensemble des crédits de fonctionnement, de missions, de travaux de petit entretien, de matériel pour le petit et le moyen équipement d'une valeur unitaire inférieure ou égale au double du seuil fixé à l'Art. 123 du Code des Marchés Publics (300000 F TTC)

– la seconde partie correspond aux opérations programmées. Le Conseil d’État impose de distinguer dans cette seconde partie, deux catégories distinctes d'opérations programmées.

– * d'une part, les Actions d'Intervention sur Programme (AIP), qui regroupent les crédits des AIP, des GRECO, des GS. Sont également considérés comme des AIP, les contrats de programme, les colloques, y compris les vacations et les bourses de recherche prévues dans ce cadre.

– les Actions Incitatives décidées par la Direction du C.N.R.S. dans les domaines de la Valorisation, de l'Information Scientifique et Technique et de la Coopération Internationale auxquelles s'ajoutent des actions incitatives diverses (par exemple les économies d’énergie) ;

– * d'autre part,

– les opérations immobilières y compris les crédits de réparation et d'entretien exceptionnel immobilier ;

– le gros équipement d'une valeur unitaire supérieure au double du seuil de l'Art. 123 du Code des Marchés Publics;

– les engagements internationaux.

I.2. - MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT DES STRUCTURES BUDGÉTAIRES

Le Conseil d'Administration approuve la présentation du budget du CNRS et en contrôle l'exécution : pour les sections I et II, l'exécution se fait par nature de dépenses.La surveillance est, dans ce cas, très étroite, étant donné que la répartition des comptes par nature de dépense est établie a priori.

La troisième section, première partie, constitue l'innovation majeure de la nouvelle présentation du budget : désormais les directeurs d'unité de recherche reçoivent leur soutien de base sous forme de dotation globale au sein de laquelle leur est donnée la responsabilité d'arbitrer entre les différentes natures de dépenses. La ventilation des dépenses par nature est constatée a posteriori au niveau du compte financier.

La deuxième partie de la troisième section est la traduction de la politique voulue par la Direction du CNRS, qui agit par le biais d'Actions d'Intervention sur Programme (AIP), d'Actions Incitatives de valorisation, d'information scientifique et technique et de coopération internationale, par la répartition des opérations immobilières ou de gros équipement, et par les engagements internationaux. Les virements de crédits entre sections, entre parties de sections, ou encore entre les deux 'sous-parties' de la 2ème partie de la troisième section distinguées par le Conseil d'Etat, ne peuvent se faire qu'à l'occasion de Décisions Modificatives soumises à l'approbation du Conseil d'Administration.

Dans le cadre des Actions d'Intervention sur Programme (AIP) et des Actions Incitatives, le financement peut inclure des crédits de vacations et des bourses de recherche: il s'agit dans ces cas précis, de crédits relevant de la Section III, donc de crédits reportables.

II. - NOUVELLES RÈGLES COMPTABLES ET FINANCIÈRES

II.1. - L’APPLICATION DU NOUVEAU PLAN COMPTABLE GÉNÉRAL

II.1.1. - Le plan comptable applicable à partir du 1er Janvier 1984 actualise l'ancien plan comptable qui datait de 1957 pour quatre raisons principales :

– tenir compte de la réalité économique : notamment du développement de nouvelles formes de financement telles que le crédit-bail;

– se conformer aux dispositions de la IVème directive européenne qui visent à normaliser les comptabilités des pays membres de la C.E.E. afin de rendre plus significatives les comparaisons internationales;

– donner une image plus fidèle de l'entreprise ou de l'établissement à partir des comptabilités par nature de dépenses;

– améliorer l'information des actionnaires et du Conseil d'Administration grâce à l'annexe du bilan.

II.1.2. - Le plan comptable propre au CNRS s'inspire fidèlement du nouveau plan comptable général, tout en prenant en compte les besoins d'informations des Ministères de tutelle (subventions, économies d'énergie, dépenses informatiques) et les spécificités de l'établissement (colloques, actions internationales, etc.).

Les principales caractéristiques de la nomenclature comptable concernent : la dissociation de la nomenclature budgétaire et de la nomenclature comptable.

Pour la première section, le budget continue d'être présenté et exécuté par compte selon la nature de la dépense. Dans ce cas, il y a concordance entre le budget et la comptabilité.

Pour les sections II (affaires sociales et formation permanente) et III (en totalité), il y a dissociation complète entre la nomenclature du budget et la nomenclature comptable. L’imputation budgétaire des crédits se fait sur des CODES BUDGÉTAIRES qui indiquent la destination de la dépense. L'imputation comptable de la dépense s'opère sur des comptes par nature, différents des codes budgétaires.

C'est pourquoi les documents de mandatement des dépenses devront toujours faire apparaître le code budgétaire par destination et le compte de la nomenclature comptable par nature de la dépense.

II.1.3. - La notion de ressources affectées disparaît.

En 1984, les conventions de recherche conclues par l'établissement seront considérées comme des prestations de services budgétisées comme des ressources propres (compte 7067 Contrats de recherche) pour le montant de la tranche annuelle du contrat ou au code budgétaire 0795 s'il s'agit d'une subvention d'équipement. Les crédits correspondants seront délégués au titre de la dotation globale des unités de recherche en même temps que les crédits provenant du budget propre. Ils pourront également être délégués sur le code 0697 si la valeur du matériel financé sur le contrat dépasse 300 000 F TTC.

Les dépenses de personnel sur crédits et vacations sont, dans ce cas, reportables.

La banalisation totale des contrats de recherche n'exclut pas la nécessité de rendre compte au co-contractant, s'il l'exige expressément. Dans ce cas, un centre de dépenses particulier devra être ouvert.

Si le contrat n'est pas exécuté, il sera remboursé au co-contractant sur les dépenses exceptionnelles.

II.1.4. - La nomenclature comptable d'exécution.

Comme par le passé, le plan comptable compte huit classes:

Classe 1 - Comptes de capitaux

Classe 2 - Comptes d'immobilisation

Classe 3 - Comptes de stock

Classe 4 - Comptes de tiers

Classe 5 - Comptes financiers

Classe 6 - Comptes de charges par nature

Classe 7 - Comptes de produits par nature

Classe 8 - Comptes spéciaux

La nature des dépenses est analysée plus finement que dans le plan comptable actuel. Toutefois, pour tenir compte de la spécificité du CNRS, le compte 6573 colloques regroupe les dépenses selon leur destination et non selon la nature.

Les charges de personnel sont analysées en tenant compte de quatre nouvelles catégories de personnels :

– 641 personnel permanent

– 642 personnel sur emplois bloqués

– 643 personnel sur crédits

– 645 rémunérations diverses

Les charges sociales sont toujours imputées sur des comptes différents de ceux de la rémunération principale.

II.1.5. - Les résultats de l'exécution du budget seront présentés sous deux optiques différentes:

– par comptes de la nomenclature comptable : ce sera l’image de 1'exécution du budget par nature de dépenses ;

– par codes budgétaires : ce sera l'image de l'exécution du budget par destination, reflétant ainsi l'exécution des orientations décidées par la Direction du CNRS.

Un crédit inscrit sous un code budgétaire précis (par exemple, dans le cas de la dotation globale (0690)) donnera lieu à une série d'imputations de dépenses par comtes de nature.

Si l'examen de l'exécution des dépenses sur la dotation globale d'une unité de recherche fait apparaître des déséquilibres importants entre les différentes natures de dépenses, la Direction du CNRS imposera une ventilation a priori des crédits attribués à cette unité de recherche et exercera, ensuite, une surveillance étroite sur ses dépenses par nature.

II.2. - LES MODALITÉS DE MISE EN PLACE DES CRÉDITS

II.2.1. - Les notifications de crédits seront établies hors TVA déductible, comme les années précédentes. Un taux forfaitaire de réfaction sera appliqué et un programme informatique calculera le montant des reversements qui seront périodiquement notifiés aux Administrateurs délégués. Ce programme inclura les dépenses de missions considérées comme étant exonérées de TVA.

Les directeurs des départements scientifiques établiront pour chaque unité de recherche relevant de leur département

– une notification pour les crédits de vacation ;

– une notification pour les crédits de la dotation globale ;

– des notifications pour les crédits d'Action d’Intervention sur Programme et d'Actions Incitatives ;

– des notifications pour les crédits de gros équipement (acquisition de matériel dont le coût unitaire est supérieur à 300 000 F TTC. Chaque gros équipement fera l'objet d'une notification spécifique).

II.2.2. - Pour les unités de recherche, les délégations de crédits que demanderont les Administrateurs Délégués se feront de façon différente:

– pour les vacations, la demande de délégation portera sur le compte de la nomenclature comptable en section I (rémunérations diverses et charges correspondantes) ;

– pour la dotation globale, les crédits seront délégués sur le code budgétaire (0690). Cependant, étant donné que la couverture des autorisations de programme par les crédits de paiement n'est pas totale, deux délégations parallèles seront demandées :

.une délégation de crédits en autorisation de programme ;

.une délégation de crédits en crédits de paiement.

Du fait de la globalisation des crédits, il n'existe plus de butoirs. Le rôle de la DAGEFI sera de veiller à ce que la masse des crédits de paiement suive la masse des autorisations de programme afin de ne pas créer des problèmes de couverture tant au niveau des Administrations Déléguées que des unités de recherche.

II.2.3. - Pour les Administrations Déléguées, les délégations de crédits inscrits à la deuxième section se feront sur les comptes de la nomenclature comptable par nature (achats, fournitures, entretien, frais de déplacement). En ce qui concerne le matériel moyen d’une valeur unitaire comprise entre 1 500 F HT et 300 000F TTC, deux délégations parallèles seront demandées :

– l’une en autorisation de programme ;

– l’autre en crédits de paiement, sur le code budgétaire (06952) – immobilisations des opérations en capital.

Les Administrations Déléguées recevront une notification de crédits de vacations (sur la section I), pour les besoins propres de l'Administration Déléguée. Une autre notification de crédits de vacations sera accordée à l'Administration Déléguée afin de constituer une réserve pour alimenter les laboratoires propres qui se trouveraient à court de crédits de vacations. Les crédits de vacations, charges comprises, seraient alors échangés avec des crédits de fonctionnement que le laboratoire propre rétrocèdera à l'Administration Déléguée, sur sa dotation globale. Ainsi pourra-t-on résoudre les problèmes d'ajustement que pose la globalisation des crédits, qui supprime la notion de ligne souple accordée jusqu'ici aux seuls laboratoires propres (crédits indifférenciés égaux à 10 % de la dotation fonctionnement + équipement, dans l'ancien système).

II.2.4. - Remarques

II.2.4.1. Les crédits d'entretien et de réparation des immeubles.

Ces crédits étaient inscrits au compte 63121 de l'ancienne nomenclature comptable. Désormais, ces crédits sont inscrits en section III, deuxième partie, dans les opérations immobilières. Il s'agit de crédits incitatifs attribués par la Direction Générale du CNRS aux Administrateurs délégués. Ces crédits doivent être utilisés aussi bien pour les unités de recherche que pour les besoins de l'Administration déléguée.

Le financement doit correspondre à des opérations entrant dans le cadre d'une programmation de l'entretien du parc immobilier. Pour l'entretien courant, les unités de recherche pourront utiliser leur dotation globale et les Administrations déléguées leur dotation en crédits normaux d'entretien.

II.2.4.2. - Le financement des Services Généraux des groupes de laboratoires.

Il s'agit du financement des dépenses d'intérêt commun, des dépenses d'infrastructure (chauffage, fluides, gardiennage, télécommunications, imprimerie, enlèvement des déchets...) effectuées pour l'ensemble des formations constituant le groupe de laboratoires.

Les crédits nécessaires au financement de ces dépenses sont inscrits en section III, première partie, sous la rubrique 'soutien général des Services Généraux'(Code budgétaire (0690)).

Ces crédits seront notifiés aux Administrateurs Délégués par le Secrétaire Général.

L'Administrateur Délégué en sera le gestionnaire, la part de budget des services généraux étant soumis à la délibération du Comité des Directeurs de laboratoires (CDL).

Grâce au système de facturation interne, l'Administration Déléguée pourra bénéficier, comme toutes les formations du groupe de laboratoires, des prestations fournies par les Services Généraux.

II.2.4.3. - Les crédits d'aléas de gestion

Ces crédits sont notifiés par le Secrétaire Général aux Administrateurs délégués sous forme de crédits de vacation (charges et provisions pour congés payés comprises et de crédits de fonctionnement.

Les crédits de vacation ne doivent être utilisés que pour le financement des charges accidentelles ou imprévues des unités de recherche, sous la condition expresse que ces charges n'aient pas de rapport direct avec l'activité scientifique des unités de recherche. En aucun cas ces crédits ne doivent constituer des attributions complémentaires par rapport aux moyens alloués par les Secteurs Scientifiques.

Les crédits de fonctionnement ne doivent être utilisés que pour le financement des avances sur les restitutions de crédits au titre de l'ajustement pour les dépenses soumises à T.V.A. déductible.

II.3. - LA GESTION COMPTABLE ET FINANCIÈRE INFORMATISÉE

Les procédures informatiques en vigueur depuis 1982 seront adaptées aux nouvelles règles de gestion. Sur des points précis, les procédures devront être revues pour prendre en compte la nouvelle logique du budget du CNRS.

Une note technique, détaillant les nouvelles modalités de la gestion informatisée, sera adressée prochainement aux Administrateurs délégués.

Le directeur de l'Administration Générale et des Finances"

LA RETRAITE DES COMMERCANTS ET ARTISANS

LA RETRAITE DES COMMERCANTS ET ARTISANS: "LA RETRAITE DES ARTISANS ET DES COMMERCANTS

Télécharger la retraite des commerçants

Les artisans ou les commerçants cotisent à la Cancava ou à l'Organic. Les salariés d'une entreprise artisanale ou commerciale relèvent du régime général des salariés.

Désormais un seul organisme pour les commerçants, les artisans et les libéraux : le RSI (régime social des indépendants)

Connaitre les coordonnées des RSI dont vous dépendez

La retraite

De quoi est-elle composée ?

La retraite des artisans et des commerçants est composée de deux parties : une retraite de base et une retraite complémentaire obligatoire.

Depuis 1973, la retraite de base est « alignée » sur celle des salariés, c'est-à-dire que le régime garantit des pensions égales à celles que perçoivent les salariés du secteur privé pour des cotisations identiques. Le montant de cette retraite est fonction :
de la durée d'assurance accomplie depuis le 1er janvier 1973 ;
du revenu annuel moyen calculé à partir des meilleures années dans la limite du plafond de la Sécurité sociale (2 476 euros mensuels en 2004).

Avant 1973, les artisans et les commerçants relevaient d'un régime de retraite de base par points, où le montant de la retraite était fonction :
du nombre de points acquis ;
de la valeur du point (revalorisé chaque année).

La retraite par points et la retraite « alignée » s'ajoutent pour constituer la retraite de base.

La retraite complémentaire est désormais obligatoire pour tous, et non plus seulement pour les artisans. Le nouveau régime complémentaire obligatoire pour les commerçants entrera en vigueur le 1er janvier 2004

La retraite de base

Bénéficier du « taux plein »

Le « taux plein » est le taux de liquidation de retraite auquel vous avez droit quand vous avez une carrière complète ou si vous justifiez d'une situation particulière. Il est de 50 % du revenu annuel moyen, calculé sur la base des meilleures années : les 15 meilleures années pour une personne née en 1942 ou 1943 et qui prend sa retraite en 2003 ou les 25 meilleures années pour tous à partir de 2013 (voir tableau).

Pour bénéficier d'une retraite de base à « taux plein », vous devez justifier d'un nombre donné de trimestres d'assurance dans un ou plusieurs régimes de retraite de base, y compris le régime par points, selon les modalités suivantes :

ce nombre de trimestres est de 160 (soit 40 ans) depuis le 1er janvier 2003, et ce jusqu'en 2008 ;
pour les assurés atteignant l'âge de 60 ans entre 2009 et 2012, le nombre de trimestres nécessaires augmentera à raison d'un trimestre par an et par génération, pour atteindre 164 trimestres (soit 41 ans) pour ceux nés en 1952 et prenant leur retraite en 2012 ;
à compter de 2013, ce nombre évoluera selon l'espérance de vie, de manière à maintenir constant, jusqu'en 2020, le rapport constaté en 2003 entre le « temps de travail » et le « temps de retraite ».

Le « taux plein », de 50 %, vous est automatiquement accordé avant 65 ans, même si vous ne justifiez pas de la durée d'assurance requise, dans les cas suivants :
à 60 ans, si vous êtes inapte au travail ;
entre 60 et 65 ans, si vous êtes ancien combattant, ou si vous avez été prisonnier de guerre, déporté ou interné politique ou de la Résistance (Voir « Je suis ancien combattant » ou « Je suis grand invalide de guerre, ancien déporté ou prisonnier de guerre »).

Le « taux plein », de 50 %, vous est également accordé à 65 ans, sans aucune condition.


Calculer le montant de votre pension

Ce qu'il faut savoir

Le taux de liquidation de la pension

Si vous justifiez de la durée d'assurance nécessaire pour obtenir le « taux plein » dans un ou plusieurs régimes de retraite de base, y compris les régimes des artisans et commerçants, le montant de votre pension de base sera calculé au taux de 50 % (le « taux plein ») sur la moyenne des revenus perçus pendant vos meilleures années et dans la limite du plafond de la Sécurité sociale (2 476 euros mensuels en 2004).

Si vous ne justifiez pas de cette durée, le taux de liquidation de votre pension sera diminué par l'application d'une décote égale à 2,5% par trimestre manquant. La décote ne peut cependant excéder 50 % (soit 2,5 % x 20 trimestres). Elle sera abaissée pour chaque génération atteignant l'âge de 60 ans à partir de 2004, jusqu'à atteindre, d'ici à une dizaine d'années, la moitié du taux actuel (soit 1,25 %).
La décote sera alors au plus égale à 25% (soit 1,25 % x 20 trimestres).

Le revenu annuel moyen

Le nombre d'années pris en compte pour calculer votre revenu annuel moyen varie suivant que vous prenez votre retraite avant ou après le 1er janvier 2013 :
si vous prenez votre retraite avant le 1er janvier 2013, ce nombre variera de 10 à 24 selon votre année de naissance (voir tableau) ;
si vous prenez votre retraite à partir du 1er janvier 2013, votre revenu annuel moyen sera calculé sur vos 25 meilleures années, quelle que soit votre année de naissance.

La proratisation de la pension

La durée d'assurance effectuée dans le régime « aligné », depuis 1973, restera inférieure, jusqu'en 2013, à la durée maximale prise en compte dans ce régime. Votre retraite de base « alignée » sera donc proratisée selon votre durée d'assurance dans ce régime.

La durée maximale d'assurance dans ce régime est actuellement de 150 trimestres. Cette durée sera augmentée de 2 trimestres par an à compter de 2004 pour les assurés atteignant l'âge de 60 ans entre 2004 et 2008. Elle atteindra ainsi 160 trimestres en 2008 pour les assurés nés en 1948. Elle évoluera ensuite au même rythme que la durée requise pour bénéficier du « taux plein ».

Compléter les années incomplètes

Pour valider 4 trimestres au titre d'une année, le revenu professionnel sur lequel vous cotisez doit être au moins égal à 800 fois le Smic horaire. S'il est inférieur, vous pouvez effectuer un versement complémentaire afin de valider 4 trimestres pour cette année auprès de votre caisse de retraite.

Un minimum garanti

Il existe deux types de minimum garanti :

le minimum contributif
Si vous avez cotisé sur de faibles revenus, votre retraite « alignée » (carrière depuis 1973) est augmentée pour être portée à un montant minimal dit « minimum contributif ». Celui-ci est appliqué seulement si vous bénéficiez du « taux plein ». Dans le cas contraire, son montant (de 533,51 euros en 2003) est réduit en fonction de votre durée de carrière « alignée » (accomplie depuis 1973). Vous pouvez vous renseigner sur cette prestation auprès de votre caisse de retraite.

le minimum vieillesse
À 65 ans (ou à 60 ans en cas d'inaptitude au travail), quels que soient la durée de votre carrière et le montant de votre pension, vous pouvez bénéficier d'un minimum vieillesse. Il est attribué, sous conditions de ressources, par le Fonds de solidarité vieillesse.


La retraite complémentaire

Obligatoire pour tous !

Jusqu'à la réforme, seuls les artisans bénéficiaient d'une retraite complémentaire obligatoire. La récente loi a étendu ce droit aux commerçants.

Il existe désormais une retraite complémentaire :

pour les artisans : la pension est égale au nombre total de points multiplié par la valeur du point, qui est revalorisé régulièrement ;

pour les commerçants : la loi instaure, à compter du 1er janvier 2004, un régime complémentaire obligatoire pour les commerçants. Le taux de cotisation sera de 6,5 %, applicable jusqu'à trois fois le plafond de la Sécurité sociale (3 x 2 476 euros mensuels en 2004). Ce nouveau régime obligatoire remplace le « régime des conjoints » (auquel les commerçants devaient cotiser même s'ils n'étaient pas mariés) et entraîne la fermeture de celui-ci.


Pension de réversion en cas de décès

Retraite de base

En cas de décès, pendant ou avant votre retraite, votre conjoint peut bénéficier d'une part (54 %) de la retraite de base (retraite par points et retraite « alignée ») que vous perceviez ou auriez perçue.

Actuellement, il ne peut la toucher que s'il a au moins 55 ans et s'il dispose, au moment de la demande de pension ou du décès, de ressources ne dépassant pas 2 080 fois le Smic horaire soit, au 1er juillet 2003, 14 955,20 euros.

Retraite complémentaire

De la même manière, votre conjoint peut bénéficier d'une part de votre retraite complémentaire :

pour les artisans, cette part s'élève à 60 % des points que vous aviez acquis au moment de votre décès et est accordée sans conditions de ressources ;

pour les commerçants, des conditions comparables sont prévues dans le cadre du nouveau régime complémentaire obligatoire. Les droits acquis dans le « régime des conjoints » avant 2004 sont maintenus à leurs bénéficiaires.

Changeant de conception, le nouveau régime ne sert plus au conjoint survivant une pension de réversion à proprement parler, mais plutôt une prestation sociale à celui qui, disposant de ressources personnelles modestes, a déjà liquidé tous ses droits de retraite.

Conditions drastiques. C'est à partir de 60 ans que le conjoint survivant, marié depuis deux ans à l'assuré (sauf si un enfant est né du mariage), peut demander à profiter d'une réversion.
Il doit liquider tous ses droits personnels et dérivés de retraite dans les régimes de base et complémentaire auxquels il a appartenu. Ces avantages, ajoutés à sa pension de réversion, ne doivent pas excéder une limite maximale fixée en 2005 à 31 542 € an (2 628,50 € par mois).
Il faut, en outre, que l'intéressé cesse son activité (reprise possible, comme pour l'assuré, sous conditions de ressources).
En principe, seul le conjoint survivant marié a droit à la pension. Elle est néanmoins accordée :
- au conjoint divorcé non remarié d'un assuré non remarié,
- et au conjoint divorcé remarié qui ne peut pas bénéficier d'une pension du chef de son dernier conjoint, à condition que ce droit ne soit pas ouvert au profit d'un autre ayant droit.
Dans ces cas, il y a partage de pension.

Montant. Le conjoint a droit à 60 % de la retraite complémentaire de l'assuré sans tenir compte de l'éventuel abattement qui a pu s'appliquer si l'intéressé n'avait pas le taux plein.
La pension est, le cas échéant, partagée entre les différents ex-conjoints divorcés non remariés au prorata de la durée respective de chaque mariage. Au décès de l'un, sa part accroit celle des autres.
Service. La pension est servie, sous réserve, pour l'intéressé, d'avoir atteint l'âge de 60 ans, le 1er jour du mois qui suit :
- le décès de l'assuré, si la demande est déposée dans l'année qui suit le décès ;
- ou la réception de la demande ;
- ou le 60e anniversaire du conjoint.

REPRISE D'UNE ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
En cas de reprise d'une activité professionnelle, le service de la pension est suspendu dans les mêmes conditions que pour le régime de base (voir IP 619, pp. 27 et s.). Le cumul de la pension et de l'activité est possible si l'activité ne procure pas des revenus supérieurs à 15 096 € par an, et 30 192 € par an si elle est exercée en zone de redynamisation rurale ou en zone urbaine sensible.

Préparer votre retraite

Démarches et contacts



À partir des cotisations que vous avez versées pendant votre activité artisanale ou commerciale, votre caisse de retraite tient à jour, pour vous, un compte rassemblant les informations nécessaires au calcul de votre pension de retraite (retraites de base et complémentaire), notamment :
les revenus ayant donné lieu à des cotisations et les trimestres qui en découlent ;
les périodes assimilées à des périodes d'assurance, qu'elles soient salariées ou non salariées ;
les périodes de travail à l'étranger.

Il vous appartient de compléter, lors de votre demande de retraite, les informations dont dispose votre caisse sur certains points qu'elle vous précisera à cette occasion (notamment le service national ou, pour les mères de famille, le nombre d'enfants élevés).

À 55 ans, vous recevrez ou avez dû recevoir un relevé de carrière ; si vous ne l'avez pas reçu, demandez-le à la caisse de retraite dont vous relevez (celle de votre résidence ou votre caisse professionnelle).

Préparer votre demande de retraite

Deux ans avant votre départ en retraite (sachant que le droit à la retraite des régimes des artisans et des commerçants est ouvert dans le cas général à partir de 60 ans), vous effectuez avec votre caisse une reconstitution complète de votre carrière.

Votre caisse complétera avec vous vos périodes manquantes, sur présentation de vos justificatifs. Rassemblez donc auparavant tous les documents concernant votre carrière professionnelle : justificatifs d'activité, relevés de carrière des différentes caisses auxquelles vous avez cotisé et, le cas échéant, décompte des points que vous aviez acquis au 31 décembre 1972.

Il existe des cas de départ avant 60 ans. Pour en savoir plus, voir « Et si je veux prendre ma retraite avant 60 ans ? » et le dossier « L'ouverture d'un droit à la retaite avant 60 ans ».

Quand faire ma demande ?

Le point de départ de votre retraite est fixé au plus tôt au premier jour du mois suivant votre demande.

Pour ne pas perdre le bénéfice de votre dernier trimestre de cotisation, vous avez intérêt à fixer comme point de départ le premier jour de l'un des trimestres civils : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre.

Comment faire votre demande ?

Vous devez vous adresser à la caisse de retraite dont vous relevez. Celle-ci vous fournira un imprimé de demande spécial, qu'il vous faudra remplir, et vous indiquera les pièces à produire.

Si vous avez exercé plusieurs activités (salariées, agricoles, artisanales, commerciales…), adressez-vous à la caisse de retraite dont relève votre dernière activité."

L'hippocampe joue un rôle primordial dans la perception de l'incertitude - Communiqués et dossiers de presse - CNRS

L'hippocampe joue un rôle primordial dans la perception de l'incertitude - Communiqués et dossiers de presse - CNRS: "Paris, 22 avril 2009
L'hippocampe joue un rôle primordial dans la perception de l'incertitude
L'hippocampe, une zone du cerveau essentielle à la mémoire et à l'apprentissage, code le degré d'incertitude lié à l'obtention ou non d'une récompense. Ce rôle primordial vient d'être mis en évidence par Giovanna Vanni-Mercier et ses collègues du Centre de neuroscience cognitive (CNRS / Université Lyon 1), en collaboration avec l'équipe médicale d'épileptologie de l'Hôpital Neurologique de Lyon. Publiés le 22 avril 2009 dans le Journal of Neuroscience, ces travaux apportent un éclairage nouveau sur la manière dont notre cerveau extrait et traite les relations observées dans notre environnement.
Présent chez tous les êtres vivants, le circuit dit de la récompense est un circuit nerveux qui 'récompense' par une sensation de plaisir et de satisfaction l'exécution des fonctions essentielles à la survie (alimentation, reproduction, réponse aux agressions). Chez les mammifères et particulièrement les primates, il favorise non seulement les comportements associés aux besoins fondamentaux, mais également des comportements plus complexes comme l'apprentissage et la motivation. Il permet à la fois de détecter les stimuli associés à une récompense et de prédire leur occurrence sur la base de l'expérience passée. Des facultés qui facilitent la prise de décisions. Ce système de récompense est composé de neurones à dopamine situés dans les régions profondes du cerveau et de leurs connexions avec d'autres aires cérébrales.

Le rôle de l'hippocampe dans la mémorisation et l'apprentissage est connu depuis longtemps. Mais jamais son implication dans le traitement des propriétés statistiques de la récompense n'avait jusqu'à présent été étudiée. Pour cela, les chercheurs ont enregistré chez des patients épileptiques l'activité de leur hippocampe sain (1) tandis qu'ils apprenaient à estimer les probabilités de gains de différentes machines à sous virtuelles. Résultat, lorsque le troisième rouleau de la machine à sous s'est arrêté, révélant si l'essai avait été gagnant ou pas, l'hippocampe a émis un signal transitoire dont l'amplitude variait avec la probabilité d'obtention de la récompense monétaire. Le signal a une amplitude maximale lorsque l'incertitude d'obtenir une récompense avait elle aussi été maximale. C'est en quelque sorte un signal d'alerte qui permet au sujet d'augmenter sa vigilance et son attention.

L'hippocampe code donc par un signal transitoire, et a posteriori, la force du lien entre le stimulus (ici, la machine à sous) et l'événement qui lui est associé (ici, le gain). Elle se différencie des neurones dopaminergiques qui codent l'incertitude de cette association par un signal soutenu émis pendant l'attente de la récompense. A quoi peut bien servir ce signal ? Tout d'abord, il peut jouer un rôle complémentaire à celui des neurones dopaminergiques dans l'apprentissage associatif qui permet de relier un stimulus à un événement qui lui est associé (conséquence). Le signal d'incertitude émis par les neurones dopaminergiques faciliterait la motivation et l'exploration, tandis que celui de l'hippocampe pourrait diriger l'attention vers la conséquence de l'événement annoncé. Ce dernier permettrait ainsi, dans un processus de feed-back, la mise à jour de la force du lien entre stimulus et conséquence et dans un second temps, l'adoption d'un comportement approprié à la situation. Par ailleurs, ce codage peut être impliqué dans d'autres fonctions connues de l'hippocampe mais dont on ignorait le mécanisme, comme, par exemple, la classification des probabilités ou le raisonnement transitif (schématiquement, cela revient à déduire que si A>B, B>C, et C>D, alors B>D).

Ces travaux soulignent le rôle fondamental de l'hippocampe dans la prise de décision rationnelle dans un contexte d'incertitude. Ils apportent des éléments nouveaux pour mieux comprendre comment le cerveau extrait et traite les informations et interrelations observées dans de l'environnement.


Notes :

(1) Ces patients sont implantés avec des électrodes afin de définir les sites épileptogènes, en vue de leur traitement, ce qui a permis, avec leur accord, d'effectuer ces enregistrements avec une grande précision. Au préalable, les chercheurs ont vérifié que leur hippocampe fonctionnait normalement.
Références :

The hippocampus codes the uncertainty of cue-outcomes association: an intracranial electrophysiological study in humans. G. Vanni-Mercier, F. Mauguière, J. Isnard, J-C. Dreher. Journal of Neuroscience, 22 avril 2009."