Chercher sans se lasser, croire avoir trouver et in fine démonter les ficelles de la société Google en les utilisant. Blog aussi sur Web 2.0, interoperabilité, Sciences & langages & neurosciences). En 1943, Valentin, le chef de la Légion des combattants nommé par Pétain, rejoint Londres et fait diffuser un message d'autocritique et dénonce la faute toujours présente: "On ne reconstruit pas sa maison pendant qu’elle flambe!". SAPERE AUDE!

vendredi 15 mai 2009

Highlights of 2008

Highlights of 2008: "Highlights of 2008
Welcome to the Physics in Medicine and Biology Highlights of 2008, a special collection of Topical Reviews and regular Papers that represent the excellence of the work published in Physics in Medicine and Biology last year. The 25 articles were selected for their presentation of outstanding new research, receipt of the highest praise from our international referees, and the highest number of downloads from the journal website.

All articles listed below are completely free to read until 31 December 2009. You can also view the Highlights of 2006 and the Highlights of 2007.

I hope you will enjoy reading this special selection of some of the best work published in the journal. If you would like any information on how to read, write for or subscribe to Physics in Medicine and Biology visit the journal's homepage or e-mail us at pmb@iop.org.
Simon Harris

Senior Publisher
Physics in Medicine and Biology"

mardi 12 mai 2009

"Amateur Astronomy". L'impact de la comète Shoemaker-Levy

"Amateur Astronomy". L'impact de la comète Shoemaker-Levy: "En juillet 1994, un train de débris cométaires, formés de fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 s'est écrasé sur Jupiter. Ce fut la première -et la seule- collision de ce type à jamais être observée dans le système solaire!

La comète P/Shoemaker-Levy 9 avait fait un passage très rapproché à Jupiter, deux ans auparavant, le 7 juillet 1992, rasant la planète géante à une distance de seulement 0,4 rayons de Jupiter. A partir ce moment, la comète fut capturée sur une orbite longue autour de Jupiter et la différence de l'effet de la gravité sur les faces proche et opposée de la comète la démembra. La comète avait été découverte en mars 1993 par Eugene et Carolyn Shoemaker et David Levy. Une telle destruction de comète par les forces de la gravité est un évènement rare. La capture d'une comète sur une orbite planétaire est un évènement plus rare encore... 21 fragments de comète finirent par former un 'train', les fragments se suivant, groupés, sur l'orbite, et s'étageant en taille de 1 à 2 km (0,6-1,2 miles). Les fragments étaient entourés d'un nuage de débris, dont les tailles, elles, s'étageaient de gros rochers à des particules microscopiques. Le train des fragments, en mai 1994, s'étendait sur 1,1 million de km (710 000 miles)!
l'impact d'un fragment de la comète Shoemaker-Levy le 22 juillet 1994
l'impact d'un des fragments de la comète Shoemaker-Levy sur le côté dans la nuit de Jupiter (22 juillet 1994). JPL

Trois missions spatiales avaient la chance de se trouver dans le système solaire à ces moments et elles étaient bien placées pour observer l'impact. Voyager 2 était en train de quitter le système solaire, la mission conjointe NASA/ESA Ulysses, une mission à Jupiter et solaire, et Galileo, une mission en route pour Jupiter. Ces satellites permirent ainsi, en sus des observatoires terrestres, une étude détaillée de la collision

L'impact du train de fragments de la comète sur Jupiter eut lieu entre le 16 et le 22 juillet 1994. La plupart des impacts, d'ailleurs, eurent lieu sur le côté de Jupiter qui était plongé dans la nuit. Les collisions, de plus, eurent lieu dans l'hémisphère sud, à une latitude d'à peu près 44,5°. Chaque fragment heurta la planère en trois phases: au cours d'une phase dite 'phase météoritique', chaque fragment fut chauffé par son entrée dans l'atmosphère de Jupiter. Ensuite, pendant une phase dite 'phase météore', les fragments, pendant à peu près une minute, explosèrent, se transformant en météores extrêmement chauds. Ces deux premières phases sont en fait semblables à ce que l'on observer lorsqu'un essaim d'étoiles filantes atteint la Terre. Les fragments, enfin, plongèrent profondément dans l'atmosphère de Jupiter, enfouissant le gaz chaud de l'explosion avec eux, le long d'un long tunnel. Le gaz, finalement, ressortit, poussant des débris devant lui qui prirent la forme d'une plume de matière en forme de champignon atomique. Ces structures atteignirent 380 km (236 miles) de haut. Puis, 6 minutes plus tard, les débris, le gaz cométaire et planétaire (désignés sous le nom, en anglais, de 'plume ejecta') retombèrent sur les couches atmosphériques de Jupiter, chauffant la zone de leur chute et produisant des émissions thermales intenses. Le résultat en fut ces plages noires qui continuèrent d'être visibles sur la planète géante pendant une année. Ces plages étaient probablement le fait de particules de carbone de taille micrométrique provenant du matériau cométaire ou atmosphérique. Il se peut que les plages aient été en altitude par rapport à une surface sous-jacente, de la même manière que lorsque des éruptions volcaniques, sur Terre, propulsent de la poussière jusque dans la stratosphère. Une autre explication à ces plages est qu'elles pourraient avoir été dues à du souffre qui aurait continué, après le processus des impacts, à monter d'une couche inférieure de Jupiter, une couche d'hydro-sulfide d'ammoniaque concentré"

lundi 11 mai 2009

Index

Index: "Listes des membres du laboratoire



Directeur:

* Jean-rené Cazalets


Responsables d'équipes:

* Maurice Garret
* Christian Gross
* François Tison
* Pierre Burbaud
* Laurent Demany
* Jean-René Cazalets
* John Simmers


Chercheurs:

* Eric Boué-Grabot
* Bernard Dufy
* Anne Taupignon
* Abdelhamid Benazzouz
* Erwan Bézard
* Thomas Boraud
* Liliana Garcia-Audin
* Imad Ghorayeb
* Dominique Guehl
* Emmanuel Cuny
* Pierre Philip
* Catherine Semal
* Jacques Taillard
* Denis Combes
* Didier Le Ray
* Didier Morin
* Romuald Nargeot
* Bruno Aouizerate
* Mathieu De Seze
* Wassilios Meissmer


Post-doc et doctorant:

* Céline Guigoni
* Benjamen Pasquereau
* Leatitia Cirilli
* Bérangère Ballion


Membres des services techniques:

* Jean-Marie Calvinhac
* Nizam Daramzy
* Elisabeth Drillon
* Michel Goillandeau
* Geneviève Gaurier
* Martine Sarlandie
* Marie Françoise Odessa
* Sandra Dovero
* Laura Cardoit
* Tho hai Nguyen
* Lionel Parrat-Iglesias"

Maladie de Parkinson : les effets de la stimulation cérébrale haute fréquence sur les neurones enfin dévoilés - Communiqués et dossiers de presse - CNRS

Maladie de Parkinson : les effets de la stimulation cérébrale haute fréquence sur les neurones enfin dévoilés - Communiqués et dossiers de presse - CNRS: "Paris, 28 octobre 2003
Maladie de Parkinson : les effets de la stimulation cérébrale haute fréquence sur les neurones enfin dévoilés
La stimulation cérébrale profonde est utilisée avec succès depuis une dizaine d'années dans le traitement de la maladie de Parkinson. Ses mécanismes d'action demeuraient inconnus, les enregistrements électrophysiologiques disponibles jusqu'alors étant brouillés par des artefacts de stimulation*. Des équipes du CNRS et de l'INSERM ont mis au point un système permettant la suppression de ces artefacts, rendant ainsi possible la compréhension des effets de ces stimulations sur l'activité des neurones.
Les détails des résultats sont disponibles en ligne sur le site du Journal of Neuroscience.

La stimulation à haute fréquence du noyau subthalamique, une zone particulière du cerveau, a été appliquée pour la première fois en 1993 chez le singe rendu parkinsonien par le MPTP (toxine qui détruit les neurones dopaminergiques), dans le laboratoire physiologie et physiopathologie de la signalisation cellulaire du CNRS (UMR CNRS 5543 à Bordeaux). Alim Benabid (Directeur Unité Inserm 318 « Neurosciences précliniques », Grenoble), a transféré avec succès la technique à l'homme. La stimulation continue, à 130 Hz, du noyau subthalamique, produit des effets bénéfiques spectaculaires dans les formes sévères de maladie de Parkinson. De cette stimulation résulte en effet une atténuation considérable de l'akinésie et de la rigidité, signes essentiels de la maladie de Parkinson. Son utilisation s'est ensuite étendue au traitement des dystonies généralisées (Philippe Coubes, Montpellier). La stimulation haute fréquence est par ailleurs en cours d'essai pour les troubles obsessionnels compulsifs.

Cependant, ses mécanismes d'action restaient totalement inconnus avant les travaux publiés aujourd'hui par les équipes du laboratoire Physiologie et physiopathologie de la signalisation cellulaire (CNRS – Université de Bordeaux 2) et de l'institut de neurobiologie de la méditerranée de l'INSERM (Marseille).

Ces deux équipes ont réussi à enregistrer les effets de la stimulation haute fréquence sur une préparation in vitro de noyau subthalamique en supprimant les artéfacts à l'aide d'un système électronique. Ainsi, les effets propres de la stimulation haute fréquence sur l'activité neuronale, ont pu être élucidés.

Constance Hammond (Inserm), Liliana Garcia (CNRS) et leurs collègues ont répondu pour la première fois à la question majeure que pose cette stimulation : pourquoi n'est-elle efficace qu'à des fréquences supérieures à 80-100 Hz ?

Les observations des équipes du CNRS et de l'INSERM permettent de conclure que la stimulation haute fréquence a deux effets : elle « efface » l'activité pathologique des neurones subthalamiques et la remplace par l'activité dictée par la stimulation. Ces deux effets ne sont présents, ensemble, que pour des fréquences de stimulation supérieures à 80 Hz.

Cette publication intervient dans un contexte international où deux hypothèses s'affrontaient : pour de nombreux scientifiques, la stimulation réduisait les neurones au silence (théorie de l'inhibition). Pour d'autres, au contraire elle activait les neurones. Ces nouveaux résultats démontrent en fait que ces deux effets co-existent mais seulement aux fréquences comprises entre 80 et 100 Hz, c'est-à-dire des fréquences de stimulation utilisées jusqu'alors de façon empirique en thérapeutique.

Notes :

* artefact de stimulation : phénomène parasite faussant le tracé d'un appareil enregistreur, dû ici à la stimulation électrique.
Références :

“Dual effect of high-frequency stimulation on subthalamic neuron activity “
Garcia L, Audin J, D'Alessandro G, Bioulac B, Hammond C.
J Neurosci. 2003, 23 (25):8743-51."

dimanche 10 mai 2009

Des spywares dans les cartes Sim ? (par Pirates Magazine)

Des spywares dans les cartes Sim ? (par Pirates Magazine): "Une aiguille dans une botte de foin ?
Le dispositif d’espionnage étant mis en place, transportons sur le M3188 une carte USIM ayant préalablement été utilisée dans un téléphone plus récent. Des milliers d’octets vont s’enregistrer dans un fichier log, du simple fait de l’initialisation du mobile. Patientons au moins quelques minutes, puis arrêtons tout. Il va maintenant s’agir de repérer l’échange spontané de SMS entre la carte SIM et le réseau, en commençant l’analyse du fichier par la fin.
On devrait normalement trouver là un certain nombre de commandes dont les octets CLA et INS sont respectivement A0h et F2h. Il s’agit de commandes Status, que le mobile envoie à intervalles réguliers (de l’ordre de 2 mn) pour s’enquérir de l’état de la carte SIM, et auxquelles celle-ci répond à chaque fois par une bonne vingtaine d’octets. C’est donc un peu en amont qu’il faut chercher les commandes SIM Application Toolkit (voir spécification GSM 11.14) qui contiennent la clef du mystère : commandes en A0 12 (Fetch) lorsque le mobile vient prendre des ordres auprès de la carte, et commandes en A0 14 (Terminal Response) ou en A0 C2 (Envelope) quand le téléphone envoie des données à la SIM.
Dans le cas particulier de la carte USIM d’Orange qui nous a servi de cobaye, c’est une commande A0 12 00 00 88 qui ordonne au mobile d’envoyer un SMS, puisque son bloc de données (longueur 88h soit 136 octets) contient une commande proactive Send short message (code opération 13h). Cela étant, le découpage judicieux de cette suite de valeurs hexadécimales est riche d’enseignements. Dans le champ de données qui suit le libellé de l’instruction (D0 81 85 81 03 01 13 00 82 02 81 83 05 00 06), on isole ainsi successivement :

- L’en-tête du SMS où l’on retrouve, moyennant une classique permutation de quartets, le numéro du SMSC (+33689004000), le numéro du destinataire (20782), et un PID-DCS (00 F6) indiquant que le corps du message est codé en mode 8 bits :

07 91 33 86 09 40 00 F0
0B 6F 51 01 05 81 02 87 F2
00 F6 01 64

- Un groupe d’octets dont la signification semble « propriétaire », mais où l’on découvre, en ASCII, le mot « IME » (certainement pas par hasard, comme nous le verrons) :

02 70 00 00 5F 0D 00 00 00 00 49 4D 45 00
00 00 00 01 00

- Huit champs numérotés de 1 à 8, avec indication de longueur (structure TLV ou Tag, Length, Value).

Dans le bloc n°1, long de neuf octets, se trouve l’IMSI de la carte SIM, autrement dit son numéro de compte, réputé confidentiel (ici, xx yy zz masquent sa partie la plus personnelle) :

01 09
08 29 80 10 66 10 xx yy zz

Le bloc n°2 contient, sur dix octets (L = 0Ah) l’ICCID de la carte, autrement dit le numéro de série qui est imprimé dessus (quatre derniers octets masqués par nos soins) :

02 0A
98 33 10 65 64 00 aa bb cc dd

Dans les huit octets du bloc n°3, on lit l’IMEI du téléphone (Motorola) dans lequel se trouve la carte (6 derniers chiffres occultés) :

83 08
4A 84 38 06 a8 cb ed 0f

Le bloc n°4, pour sa part, révèle l’IMEI du précédent téléphone (Nokia) dans lequel la carte a été utilisée !

04 08
4A 39 00 17 a0 cb ed 0f

Le bloc n°5 contient le Terminal Profile du téléphone courant, autrement dit une liste de fonctionnalités qu’il supporte (bits à 1) ou non (bits à 0) :

85 14
0F 07 FF F7 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00

Les deux octets du bloc n°6 s’incrémentant lors de chaque tentative (réussie ou non) d’envoi d’un SMS, il s’agit manifestement d’un compteur, probablement destiné à maintenir la synchronisation entre la carte SIM et la plate-forme OTA avec laquelle elle dialogue :

06 02
00 0E

Les deux derniers champs, pour leur part, hébergent des données dont la signification reste encore à élucider :

07 02
20 01

08 06
01 01 00 01 03 00

Quelles conclusions tirer de cette analyse ? Tout d’abord que le SMS véhicule des données (ICCID, IMSI) que l’opérateur connaît déjà, par définition. Peut-être pour vérifier simplement leur cohérence, mais dans quel but ? Ou alors, le SMS serait-il destiné à un prestataire tiers, qui ne les connaît pas, et à qui on les divulgue malgré leur caractère confidentiel ? De même, l’opérateur dispose d’autres moyens pour aller lire l’IMEI du téléphone, duquel il peut normalement déduire le Terminal Profile pour peu qu’il dispose d’une base de données constructeurs à jour. Clairement, ces informations peuvent lui être utiles pour optimiser, avec un temps de réaction minimum, certains services étroitement liés aux caractéristiques techniques du mobile (par exemple le #123#, qui doit être adapté au « niveau USSD » du téléphone utilisé).
Cependant, à quoi bon mémoriser dans la SIM, puis retransmettre, l’IMEI du précédent téléphone utilisé ? Il pouvait très bien s’agir d’un appareil emprunté, brièvement essayé avant de décider de l’acheter ou non, et pas nécessairement volé ! A l’évidence, cette information est fort indiscrète, et ne présente pas d’utilité technique flagrante. Il est curieux de remarquer que c’est à peu près au moment où les autorités policières et judiciaires améliorent leurs moyens d’interception de SMS, que l’on loge dans de tels messages des données largement redondantes pour leur destinataire supposé. Curieuse coïncidence...

Remontons encore un peu dans notre fichier log, et nous découvrirons des commandes de la forme A0 14 00 00 LEN, par lesquelles le mobile fournit à la carte certaines des données qu’elle va incorporer dans le SMS :

A0 14 00 00 16 14
81 03 01 26 01 82 02 82 81 83 01 00 94 08 4A 84 38 06 a8 cb ed 0f

retourne l’IMEI du téléphone, en réponse à une commande Provide local information (code opératoire 26h), émise par la carte SIM avec un « qualifier » égal à 01h (IMEI) :

A0 12 00 00 0B 12
D0 09 81 03 01 26 01 82 02 81 82

Auparavant, une autre commande réclamait, du fait de son qualifier 00h (LOCI), des informations sur la localisation du mobile :

A0 12 00 00 0B 12
D0 09 81 03 01 26 00 82 02 81 82

Dans la réponse du téléphone, on voit ainsi le code MCC-MNC du réseau sur lequel est inscrit le mobile (ici 208-01 pour Orange France), la zone locale dans laquelle il se trouve (la la), et même l’identifiant de la cellule qui le dessert (ci ci) : de quoi le localiser à quelques kilomètres près !

A0 14 00 00 15 14
81 03 01 26 00 82 02 82 81 83 01 00 93 07 02 F8 10 la la ci ci

On ne trouve pourtant aucune trace évidente de ces informations, bien indiscrètes et déjà connues de l’opérateur, dans le SMS envoyé par la SIM. Elles servent donc vraisemblablement à celle-ci (ou plutôt à l’application qu’elle exécute en tâche de fond) pour décider si elle doit ou non envoyer un SMS. Elle pourra ainsi s’assurer que le mobile est convenablement inscrit sur un réseau (faute de quoi l’envoi échouerait), voire même réagir différemment si le mobile est en roaming à l’étranger.


Et le réseau répond !
Pour peu que l’on n’interrompe pas prématurément l’enregistrement du dialogue entre la carte et le mobile, on verra que le réseau répond au SMS qui lui est envoyé. C’est une commande « Envelope » (CLA-INS = A0 C2) qui sert à rapatrier le SMS reçu vers la SIM, sans enregistrement dans le dossier des messages reçus puisque PID-DCS (7F F6) indique qu’il doit être interprété au vol :

A0 C2 00 00 39 C2
D1 37 82 02 83 81 86
07 91 33 86 09 40 00 F0 8B 28 44 05 85 02 87 F2
7F F6 60 01 32 80 13 91 80 18 02 70 00 00 13 0D
00 00 00 00 49 4D 45 00 00 00 00 00 00 09 06 02
00 0E

Bien plus court, ce message qui fait penser à un accusé de réception reprend le bloc de données contenant le texte « IME », et surtout la valeur du compteur de tentatives d’envoi de SMS, assurant ainsi le maintien d’une certaine forme de synchronisation. Autant dire qu’il faudra prendre des précautions si l’on souhaite composer soi-même, avec des données librement choisies, un SMS que l’on voudrait essayer de soumettre au réseau, « juste pour voir »...

Manipuler hors ligne
Au lieu de s’introduire ainsi malicieusement dans le système, il est possible d’expérimenter sans être inscrit sur aucun réseau, et même sans insérer la carte dans un téléphone ! Un simple lecteur PC/SC suffit, en effet, pour soumettre des commandes à la SIM et pour examiner ce qu’elle répond. Cela pourrait se faire, selon une habitude bien établie, en écrivant un programme ZCBasic implémentant les commandes voulues, mais il est ici plus approprié de se servir d’un outil travaillant en langage script. Faute d’avoir accès au remarquable logiciel Smart Access qu’Atmel fournit à ses clients professionnels, le Script Commander qu’ACS livre avec le SDK de son lecteur ACR38 peut suffire.
Le texte de ce programme, très concis, n’est rien d’autre qu’une suite de commandes que l’on pourrait tout aussi bien enchaîner manuellement, respectant par-là même les temps d’attente prévus ici sous la forme de commandes A0 F2 ou Pause.

Reader 1
power_on
A0 10 00 00 04 7F FF FF FF
A0 12 00 00 67
A0 14 00 00 0C 81 03 01 25 00 82 02 82 81 83 01 00
A0 12 00 00 0F
A0 F2 00 00 1A
A0 14 00 00 10 81 03 01 03 00 82 02 82 81 83 01 00 84 02 01 78
A0 F2 00 00 1A
A0 F2 00 00 1A
A0 F2 00 00 1A
A0 F2 00 00 1A
A0 F2 00 00 1A
A0 12 00 00 0B
A0 14 00 00 15 81 03 01 26 00 82 02 82 81 83 01 00 93 07 02 F8 10 la la ci ci
A0 12 00 00 0B
A0 14 00 00 16 81 03 01 26 01 82 02 82 81 83 01 00 94 08 4A 84 38 06 a8 cb ed 0f
Pause
Pause
A0 12 00 00 88
power_off

Il ne restera plus qu’à étudier les réactions de la carte à des variantes de tel ou tel champ de données, et à simuler éventuellement la réception du SMS retourné par le réseau. Cela, de préférence, sur une carte périmée, afin de ne pas prendre le risque de l’invalider par un trop grand nombre de manœuvres hasardeuses !"

Des spywares dans les cartes Sim ? (par Pirates Magazine)

Des spywares dans les cartes Sim ? (par Pirates Magazine): "Des spywares dans les cartes SIM ?

Une carte SIM qui envoie subrepticement des SMS bourrés d’informations indiscrètes, cela ne pouvait que susciter de sérieuses investigations de notre part ! A supposer qu’elle ne soit là que pour la bonne cause, cette nouvelle fonctionnalité repérée sur les cartes USIM d’Orange mérite d’être surveillée, par crainte de possibles dérives...
Patrick Gueulle

En principe, les cartes USIM sont destinées aux mobiles de 3e génération (UMTS), mais comme elles peuvent fonctionner dans n’importe quel téléphone GSM, on commence même à en trouver dans les kits prépayés d’entrée de gamme. Bien que l’application USIM reste parfaitement « dormante » dans un mobile de première ou seconde génération, il se produit des choses étranges quand on essaie de telles cartes dans différents téléphones compatibles Phase 2+... On peut même s’attendre à ce que le phénomène gagne progressivement des cartes SIM déjà en circulation, à commencer par celles de type Java dans lesquelles des applications supplémentaires peuvent être téléchargées à tout moment, plus ou moins à l’insu de l’utilisateur.
Comment la puce peut-elle nous être mise à l’oreille ? Facile : un « suivi conso » détaillé (horodaté à la minute près...) qui révèle des envois de SMS gratuits vers un numéro bizarre (par exemple le 20782 pour les clients d’Orange), ou encore un mobile bien élevé qui, comme certains modèles de Nokia, demande la permission avant de laisser la carte SIM envoyer un SMS. Dans le cas qui nous intéresse, la chose se produit dès que l’on déplace la carte SIM d’un téléphone à un autre, et peut donc être déclenchée à volonté, ce qui facilite grandement l’expérimentation.
Mais il faut tout de même ruser : les cartes SIM ou USIM récentes supportent généralement la fonction PPS (Protocol Parameters Selection), tout comme la plupart des téléphones actuels. En clair, cela signifie que seule la « réponse au reset » (ATR) de la carte est transmise à 9600 bps, la suite des échanges s’opérant à un rythme de modulation plus rapide, librement négocié entre la carte et le mobile. Pour pouvoir enregistrer la partie intéressante du dialogue au moyen d’un espion raisonnablement simple (voir notre ouvrage Plus loin avec les cartes à puce), il faut donc trouver un téléphone compatible Phase 2+, mais ne supportant pas le PPS. Tel est le cas, par exemple, du M3188 Motorola, un modèle déjà âgé."

Secrets du roaming (par Le Virus Informatique)

Secrets du roaming (par Le Virus Informatique): "Les secrets du roaming

L’itinérance (plus connue sous le nom de « roaming ») est l’une des possibilités les plus fascinantes de la téléphonie mobile. Permettant d’utiliser son GSM un peu partout dans le monde sans même changer de numéro d’appel, elle repose sur des mécanismes techniques d’une grande complexité dans lesquels il est parfois bien tentant de s’immiscer.
Patrick Gueulle

Loin de ne s’adresser qu’aux grands voyageurs, le roaming GSM devrait très bientôt connaître un regain d’intérêt, au fur et à mesure de l’application de l’Eurotarif par les opérateurs de l’Union Européenne. Il faut dire que jusqu’à ces dernières semaines, utiliser (sciemment ou accidentellement) son mobile sur le réseau d’un opérateur étranger pouvait coûter fort cher, y compris pour les appels reçus. En rapprochant les prix à la minute en itinérance de ceux de certaines formules prépayées purement nationales, l’eurotarif introduit des opportunités qui ne devraient pas nous laisser indifférents...

Une question d’hospitalité
Le principe même du roaming repose sur une coopération volontaire entre les opérateurs du monde entier, qui signent (ou non !) des accords bilatéraux pour accueillir les clients de l’un sur le réseau de l’autre, et en général réciproquement. Il est donc bien clair qu’un mobile d’un opérateur donné ne pourra s’inscrire (et par conséquent fonctionner) sur le réseau d’un autre qu’à la condition qu’un tel accord existe entre les deux, et que la formule tarifaire souscrite permette d’en bénéficier, au bon moment, dans la zone concernée (il faut par exemple avoir du crédit pour pouvoir être appelé, même sans décrocher, la réception gratuite de SMS restant par contre possible quand le compte est à zéro).

En pratique, dès qu’un mobile est mis sous tension, où que ce soit, il procède à un balayage des canaux des bandes radio qu’il supporte, dressant une liste des opérateurs exploitant les réseaux qu’il détecte. Il tente ensuite prioritairement de s’inscrire sur le dernier réseau qu’il a utilisé (mémorisé dans le fichier LOCI 7F20:6F7E de la carte SIM), ou à défaut sur les réseaux figurant dans la liste des « réseaux préférés » de ladite carte (fichier PLMN 7F20:6F30). Il évitera par contre toute tentative d’inscription sur les réseaux dont les codes MCC-MNC sont placés dans la liste des « réseaux interdits » (fichier FPLMN 7F20:6F7B de la carte SIM), mais il faut savoir qu’il est toujours possible de lancer manuellement une tentative d’inscription sur le réseau de son choix. Si on arrive à s’inscrire ainsi sur un réseau figurant dans la liste des « forbidden networks », alors son code en est automatiquement effacé, mais en revanche un échec d’inscription, même injustifié, peut fort bien faire durablement marquer comme « interdit » un réseau qui ne l’était pas auparavant ! Cela vaut donc la peine de faire du ménage de temps en temps, par exemple avec un lecteur de cartes SIM connecté à un PC.

Dans l’idéal, un visiteur étranger devrait avoir accès à tous les réseaux du pays où il se trouve, bénéficiant ainsi d’une qualité de couverture sensiblement meilleure que celle offerte aux abonnés locaux, V.I.P. Compris. En pratique, certains opérateurs ont tout intérêt à ce que leurs clients utilisent un réseau appartenant à leur propre groupe (Vodafone dans le cas de SFR ou Proximus, par exemple). Ils programment alors volontiers eux-mêmes les listes des réseaux préférés et interdits, soit lors de l’émission de la carte SIM, soit à distance, par SMS « OTA », dès l’arrivée dans un pays étranger. Tenter de passer outre en modifiant ces listes, ou en procédant à des inscriptions manuelles, peut donner des résultats intéressants, mais aussi entraîner l’application de tarifs plus élevés ou contrarier le fonctionnement de certains services. Prudence, donc...

Dans un tout autre ordre d’idées, il arrive fréquemment qu’en zones frontalières, les mobiles s’inscrivent malencontreusement sur un réseau du pays voisin : en effet, tout comme le nuage de Tchernobyl, les ondes radio oublient fâcheusement de s’arrêter aux frontières, bien que d’un point de vue réglementaire, un opérateur n’ait pas le droit de couvrir, même partiellement, le territoire d’un état où il ne possède pas de licence. C’est donc à l’utilisateur qu’il appartient d’être vigilant (car le nom de l’opérateur qui le dessert s’affiche clairement sur l’écran du mobile avec parfois un signe distinctif en cas de roaming), ou mieux d’appliquer des contre-mesures personnelles (choisir une sélection manuelle plutôt qu’automatique du réseau, ou placer lui-même les opérateurs du pays voisin dans la liste des réseaux interdits).

L’aspect technique
Lorsqu’un GSM s’inscrit sur son réseau nominal (autrement dit dans son propre pays), il se signale à celui-ci par une identité qui peut être convenue temporairement (TMSI) ou attribuée une fois pour toutes (son IMSI, en principe confidentiel, lu dans le fichier 7F20:6F07 de la carte SIM). Si le réseau reconnaît bien l’identifiant d’un de ses clients (autrement dit une de ses propres cartes SIM en cours de validité), il entame une procédure d’authentification cryptographique. Le réseau transmet au mobile une valeur aléatoire (RND) de 128 bits, que celui-ci utilise comme opérande d’un calcul faisant intervenir une clef secrète (Ki) enfouie dans les profondeurs de la carte SIM. Le résultat est une signature (SRES) de 32 bits, que le mobile retourne au réseau. Ce dernier ayant fait, de son côté, le même calcul avec les mêmes opérandes, n’accepte d’inscrire le mobile que si les deux résultats concordent. Aussitôt, le nom de l’opérateur s’affiche sur l’écran, et le mobile peut communiquer.

En roaming, le mécanisme est tout différent, car jamais un opérateur ne révèlera Ki, pas plus que les détails de son algorithme d’authentification, à qui que ce soit, fût-il un confrère. Quand un réseau reconnaît l’IMSI d’une carte SIM étrangère (ou même d’une pâle imitation !), il interroge immédiatement l’opérateur dont le code MCC-MNC y figure. Si cet IMSI existe dans le HLR (Home Location Register) de celui-ci, assorti d’un droit d’accès au réseau étranger (accord de roaming en vigueur et formule tarifaire accordant l’itinérance au client), alors l’opérateur émetteur de la carte SIM fournit à son partenaire un couple RND - SRES lui permettant de procéder localement à une authentification sans connaître Ki. Dans le cas contraire, un code d’erreur est retourné, dont on peut prendre connaissance avec un mobile Nokia dont le Net Monitor est activé.

Si cette manœuvre (qui peut prendre jusqu’à quelques minutes) réussit, une identité temporaire TMSI est attribuée au mobile et remplacera, avec tout ce que cela implique, son IMSI lors des futures inscriptions ou localisations : le mobile est désormais « connu » du VLR (Visitor Location Register) de l’opérateur local. Il va donc pouvoir émettre (avec parfois certaines restrictions) des appels en utilisant directement le réseau du pays où il se trouve, lequel va les facturer à l’émetteur de la carte SIM qui va lui-même les porter, en temps réel ou différé, au débit du compte de son client. Grâce à la technologie CAMEL, désormais bien déployée, ces transactions peuvent se faire instantanément, mettant le roaming à la portée des formules prépayées, sans nécessité de signer l’équivalent d’un « chèque en blanc » comme dans le cadre d’un abonnement. En outre, CAMEL permet souvent d’utiliser, à l’étranger, les numéros courts propres à son opérateur national (mais adieu la gratuité !).

Le cas des appels reçus est bien plus complexe : le réseau du pays visité affecte un numéro de téléphone local au mobile, et le communique (en grand secret !) à son opérateur nominal. Dès lors, celui-ci peut faire suivre les communications reçues au numéro habituel du mobile, faisant évidemment payer le coût de ce réacheminement. Cela permet de conserver son numéro national lorsque l’on se déplace dans le monde, mais à quel prix ! Imaginons deux mobiles français s’appelant l’un l’autre en territoire étranger : l’appelant va payer une communication vers la France, tandis que l’appelé va payer une communication de la France vers le pays où il se trouve... L’appel transitant réellement par la France, il va être tributaire du bon fonctionnement du réseau français pour un appel interne à un pays étranger, et pourra même être mis sur écoute en France !

Ce que l’on sait moins, c’est que l’opérateur local, ou même les services de secours du pays visité, peuvent appeler directement le mobile en court-circuitant son pays d’origine : sans même utiliser son numéro local temporaire (que l’on se damnerait volontiers pour connaître...), ils peuvent le joindre au moyen du seul IMSI de sa carte SIM, ce qui est une fonction standard (paging) du système GSM. Et comme c’est gratuit, cela peut même fonctionner sans crédit !

Pour éviter de coûteux chassés-croisés internationaux (et améliorer au passage leur incognito), certains voyageurs pratiquent le « plastic roaming », autrement dit l’utilisation de cartes SIM (prépayées) du pays visité. Ils bénéficient alors d’un tarif imbattable (et même de promotions !) pour les appels locaux, d’un prix raisonnable pour les appels vers leur pays d’origine ou d’autres destinations, et de la gratuité des appels reçus (à condition de communiquer leur numéro étranger à leurs correspondants qui, eux, vont payer le prix fort !). Rentrés à la maison, sans doute auront-ils la bonne surprise de constater que la carte SIM ramenée de l’étranger fonctionne indifféremment (et anonymement) sur les trois réseaux français, à des prix abordables grâce à l’Eurotarif. Dans certains cas (carte Tempo de l’opérateur belge Mobistar, par exemple), la validité du crédit sera même d’un an, mais il faudra ruser pour recharger depuis la France, et... éviter de se faire appeler !).


Call-back et USSD
Lorsque la technologie CAMEL n’était que parcimonieusement déployée, le roaming prépayé fonctionnait souvent par « call-back » afin de débiter le compte en temps réel, évitant ainsi de possibles abus. La regrettée carte GSM easyRoam de Swisscom était ainsi (du moins en principe...) exclusivement utilisable de cette façon. Ce mode opératoire est toujours en vigueur au départ des pays où CAMEL ne fonctionne pas encore de façon satisfaisante, tandis que la carte Tempo de l’opérateur belge Mobistar permet d’appeler indifféremment en direct ou par call-back, et d’ailleurs pas seulement vers la Belgique ou dans le pays visité, ce qui offre une « roue de secours » fort appréciable.

En pratique, ces mécanismes sont une application (parmi beaucoup d’autres) de la fonction USSD du système GSM. Explication : nous avons vu qu’en émission d’appels depuis l’étranger, le visiteur en roaming numérote directement sur le réseau de l’opérateur hôte, tout comme un client local. Mais s’il compose les codes de commandes propres à son opérateur nominal (certaines combinaisons de chiffres et de symboles dièse ou étoile, voir spécification GSM 02.90 pour tous les détails), ceux-ci lui sont retransmis de façon transparente et quasiment instantanée. Inversement, l’opérateur nominal peut répondre, même du bout du monde, en faisant s’afficher un texte sur l’écran du mobile de son client en voyage. Il peut aussi, c’est évident, le rappeler à son numéro local pour lui passer la communication préalablement demandée, en ne payant à l’opérateur du pays qu’un coût de terminaison relativement modique.

Signalons aussi des formules techniquement très innovantes, basées sur une application « SIM Toolkit » capable d’intercepter les numéros composés au clavier, puis de les convertir automatiquement en USSD de demande de call-back !

Contrairement aux SMS, dont les opérateurs se facturent réciproquement (et pas toujours très loyalement...) l’acheminement, la circulation des USSD est gratuite puisqu’il s’agit théoriquement de simples « données de service ». Les clients Mobicarte peuvent ainsi utiliser tout à fait librement leur fameux #123# à l’étranger, non seulement pour le « suivi conso » mais aussi pour accéder à un menu parfois un peu étoffé par rapport à sa version nationale (ne serait-ce que pour pouvoir appeler par call-back depuis certains pays seulement).

Un client Tempo de Mobistar (belge ou mieux français astucieusement équipé d’une carte de cet opérateur du pays voisin) composera ainsi le *123*5100# pour être aussitôt rappelé par le service clients (dont le numéro court est 5100), et divine surprise, c’est gratuit ! N’en déduisons surtout pas qu’un envoi de chaîne USSD est toujours sans conséquence financière : un client Proximus qui compose le #146# est ainsi débité de 7,50 €, le prix de l’option SMS qu’il vient en effet de souscrire ! Même chose chez Orange, où certaines rubriques du #123# permettent d’acheter des « bons plans » de toutes sortes, y compris depuis l’étranger pour certains d’entre eux.

Mais attention ! Bien des commandes USSD qui fonctionnent sur le réseau de l’opérateur nominal sont désactivées en roaming : les très pratiques « appelle-moi » (#122*06xxxxxxxx# chez Orange) ou « recharge pour moi » (#126*06xxxxxxxx#) sont ainsi inutilisables depuis l’étranger, alors même qu’elles y présenteraient un intérêt accru. Lors de nos essais en France de la formule Tempo de Mobistar, nous avons par contre pu utiliser sans aucun problème le service équivalent « call me » (#124#04xxxxxxxx#), vers un client également en roaming, avant même d’avoir chargé le moindre crédit sur notre compte. Un bon point pour cet opérateur appartenant pourtant lui aussi au groupe Orange !

Même s’il est plus prudent de le faire à un moment où l’on est à court de crédit (et donc sans risque de payer quoi que ce soit !), composer au hasard des codes USSD donne parfois accès à des fonctions non documentées, en cours de mise en place, ou abandonnées. Chez Orange France, le #121*06xxxxxxxx# permettait ainsi de reconnaître les numéros de cet opérateur, jusqu’à l’entrée en vigueur de la portabilité. Depuis le 28 août 2003, une courte réponse signale la fermeture du service (que l’on peut toutefois remplacer par une utilisation astucieuse, mais hélas payante, du 06 80 80 80 80 !). Des points d’entrée pour quelques investigations depuis la France ou l’étranger ? Essayez donc de composer #123***# ou #123000#, puis validez par la touche d’appel...

L’itinérance locale
Les spécifications GSM prévoient, noir sur blanc, des possibilités de roaming entre opérateurs concurrents dans le pays d’origine du client, en vue de « dépanner » ce dernier dans les zones non couvertes par son réseau nominal. La périodicité des tentatives automatiques de retour à celui-ci peut même être enregistrée dans les cartes SIM (fichier 7F20:6F31, dit « HPLMN search period »).

Mais cette vision idyllique d’une concurrence sainement solidaire ne résiste pas aux dures réalités commerciales... Fermement incités par les pouvoirs publics et souvent aidés par des collectivités locales appelées à mettre la main à la poche, les opérateurs français ont fini par adopter une approche technique pour le moins originale, connue sous le nom d’itinérance locale ou encore de « réseau partagé ». Dans les fameuses « zones blanches » où il n’aurait même pas été rentable d’accueillir les trois réseaux sur un unique pylône mis à disposition par les communes ou le département, il a ainsi été imaginé qu’un seul opérateur ouvre un relais accessible indifféremment à ses propres clients et à ceux de ses confrères.

Cette pirouette se traduit par un code réseau (MCC-MNC) différent des 208-01, 208-10, et 208-20 affectés respectivement à Orange, SFR, et Bouygues. Un relais partagé installé par Bouygues sera ainsi identifié par le code 208-88, tandis que le code 208-13 s’affichera si la couverture est assurée par SFR. D’une façon générale, bénéficier de cet artifice (qui concernait tout de même déjà 1683 communes fin 2006) suppose encore de renoncer à certains services et à la plupart des promotions tarifaires, mais les choses s’améliorent petit à petit, ne serait-ce qu’avec l’introduction du GPRS.

En mer et par satellite
De plus en plus de paquebots de croisière et de car-ferries sont équipés d’un relais GSM embarqué, relié par satellite au réseau d’un opérateur d’un pays qui peut être absolument quelconque, puisque la couverture des eaux internationales ne nécessite pas de licence. Encore faut-il que cet équipement soit scrupuleusement arrêté lorsque le navire entre dans des eaux territoriales, ce qui n’est pas toujours le cas... Même si n’importe quel mobile (de préférence bi, tri, voire quadribande) détectera sans problème le réseau du bord, il ne parviendra pas forcément à s’y inscrire, même manuellement. Il faut dire qu’en pratique, le service s’adresse essentiellement aux abonnés, signataires d’un véritable « chèque en blanc » permettant de leur faire payer, hors forfait, plusieurs euros par minute pour les appels émis ou reçus !

Le cas des clients prépayés est en effet plus délicat, dans la mesure où la tarification pratiquée par leur opérateur ne permet pas toujours cette majoration massive du barème de roaming... Fini, par conséquent, le temps où l’on pouvait appeler la France pour un euro par minute, avec une simple Mobicarte, depuis le réseau italien TIM en navigant à plus de 35 km au large des îles grecques : l’inscription du mobile échoue désormais systématiquement, interdisant même la réception (gratuite, il est vrai) de SMS !

Il a par contre été signalé, sur des ferries français, des cas de consommation ultra-rapide du crédit prépayé de clients de certains opérateurs britanniques. Encore bien des investigations en perspective, donc... Une conclusion s’impose cependant d’ores et déjà : un opérateur français, par exemple, est parfaitement capable de déterminer si une demande d’inscription sur le réseau TIM émane d’un client voyageant en Italie ou sur un paquebot couvert par le même opérateur, mais pour le compte d’un fournisseur de communications maritimes. A méditer !

Dans le même ordre d’idées, introduire une carte SIM dans un mobile satellitaire est riche d’enseignements : un client abonné pourra ainsi faire du roaming, à un coût acceptable en cas d’usage modéré, sur un téléphone Globalstar ou même Thuraya, mais pas sur un Iridium. Cet opérateur couvrant le monde entier quasiment sans trou ne pratique pas, en effet, l’hospitalité qui est la règle entre opérateurs GSM, et ne sert que ses propres clients (abonnés ou prépayés). Compte tenu des conditions tarifaires très particulières des réseaux satellitaires, les cartes SIM liées à des formules sans abonnement ne pourront généralement pas s’y inscrire, mais tout comme en matière de réseaux maritimes, il faut vérifier au cas par cas. Nous nous y emploierons évidemment au fur et à mesure des occasions qui voudront bien se présenter !

Les appels d’urgence
On sait que depuis que les opérateurs européens refusent les uns après les autres d’acheminer les appels d’urgence émanant de mobiles sans carte SIM (et donc pratiquement anonymes), composer le 112 dans une zone couverte seulement par des opérateurs concurrents du sien risque fort de se traduire par un échec. Pourtant, la vocation même du 112 est de permettre à n’importe quel téléphone portable de joindre gratuitement les services de secours, par l’intermédiaire de n’importe quel réseau couvrant la zone où il se trouve.

D’un point de vue technique, et sauf exceptions de plus en plus rares, il faut désormais être dûment inscrit sur un réseau pour avoir de bonnes chances que le 112 fonctionne. Cela retire beaucoup d’intérêt à ce numéro d’urgence européen par rapport aux numéros nationaux des services de secours (pompiers, SAMU, police, etc.), eux aussi disponibles même sans crédit. Les opérateurs seraient-ils en train de s’ingénier à tuer à petit feu ce service qui leur coûte de l’argent au lieu de leur en rapporter, même si son but est de sauver des vies ? Il y a là un scandale d’une belle ampleur, que de plus en plus de bonnes volontés s’efforcent de faire éclater au grand jour (voir site de l'European Emergency Number Association).

Ironiquement, un voyageur en roaming joindra plus facilement le 112 qu’un client d’un opérateur local, puisqu’il peut généralement s’inscrire sur tous les réseaux du pays visité. Guère de salut, par contre, pour l’imprudent touriste qui se rendrait à l’étranger sans avoir vérifié que son option internationale a bien été activée !

Bref, un citoyen français, soucieux de pouvoir appeler le 112 d’un peu partout dans son propre pays, aura tout intérêt à insérer une carte SIM... belge, voire polonaise, dans un mobile de récupération, non simlocké et si possible équipé de piles plutôt que d’une batterie. A condition de recharger ne serait-ce que 10 € par an, il aura ainsi accès aux trois réseaux concurrents et pourra même, à partir du 30 septembre 2007, appeler l’Europe entière pour 0,59 € par minute. Rendez-vous, par exemple, sur le site de Mobistar pour pratiquer le roaming sans même sortir de France !"