Chercher sans se lasser, croire avoir trouver et in fine démonter les ficelles de la société Google en les utilisant. Blog aussi sur Web 2.0, interoperabilité, Sciences & langages & neurosciences). En 1943, Valentin, le chef de la Légion des combattants nommé par Pétain, rejoint Londres et fait diffuser un message d'autocritique et dénonce la faute toujours présente: "On ne reconstruit pas sa maison pendant qu’elle flambe!". SAPERE AUDE!
lundi 27 juillet 2009
Généalogie corse-Comment débuter en généalogie Corse ?
Généalogie corse - GeneaWiki: "Comment débuter en généalogie Corse ?
La généalogie Corse présente certaines particularités, liées à l'Histoire tourmentée et aux coutumes de l'Île. Sauf si l'une de vos branches fait partie des quelques familles illustres, vous aurez plus de mal à 'remonter le temps' que dans d'autres départements métropolitains.
Donc, pour vous lancer, après avoir fait un tour sur Le B.A BA, et sur le fonctionnement de l'État civil :
* Prenez contact avec les associations ou listes de discussion présentées dans cet article, qui se feront un plaisir de vous aider à démarrer...
* Allez voir les descriptions de vos communes Corses dans Histoire locale Corse
Puis, pour aller plus loin, voir Généalogie corse - Perfectionnement
Je fais des recherches généalogiques sur...
... un patronyme Corse
* Un petit tour sur le 'grand classique' :
http://www.geopatronyme.com/index.htm permet d'avoir quelques idées de villages.
* Continuer par une recherche Généanet:
o Ne pas oublier que la recherche avancée permet de centrer la recherche sur un seul village ou une seule région,
o Ne pas hésiter à contacter les différents généalogistes possédant des couples (nom, commune) similaires à ceux recherchés,
o Voir si un chercheur ne travaille pas sur la commune.
* Pour la Corse du Sud, consulter également le site de Sidonie(dépouillements systématiques des tables décennales de la Corse du Sud)
* Essayer également les fichiers de correspondance patronymes - communes des deux listes de diffusion consacrées à la généalogie en Corse :
o celui de cgwcorse : http://tk5ypeg.free.fr/cousins20/fc20pa01.htm
o celui de geneacorse:
http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/files/Communes%20et%20patronymes/
... une commune Corse
* Liste des communes de Haute Corse
* Liste des communes de Corse du Sud
* Liens entre hameaux, lieux-dits et communes de rattachement
http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/files/Communes%20et%20hameaux/
... des Corses ayant quitté leur Île
* Pas mal d'informations ici :
http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/links/__5___Les_Corses_d_Outre_Mer_001215017951/
* Et une page GénéaWiki utile, le Guide de recherche généalogique en Algérie
Je me pose des questions sur ...
... un prénom Corse :
* http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/files/-%20Pr%80%A0%A6%E9noms%2C%20dictionnaires%2C%20lexiques/
Puis fichier 'Prénoms corses'.
... la traduction d'un acte Corse :
* S'inscrire sur cgwcorse et joindre à l'acte à traduire en pièce jointe à un message envoyé sur le forum. En général en moins de 48 heures vous aurez une réponse.
* S'adresser au 'club des Traducteurs' de GénéaCorse, accessible à tous :
http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/links/Le_Club_des_traducteurs_____001202305780/
Quelques groupes qui peuvent vous aider
Dans ces différents groupes, vous trouverez peut-être des collègues étudiant le même village que vous, des personnes avec qui échanger des informations, ou bien encore des bénévoles qui pourront faire des recherches pour vous.
Listes de discussion
Deux listes de discussion principales couvrent chacune les deux départements :
* 'Cgwcorse' est la doyenne des listes de discussion consacrées à la généalogie Corse. Regroupant plus de 650 passionnés, vous pourrez échanger aussi bien avec des débutants qu'avec des chercheurs confirmés. Sur cette liste de discussion animée par des chercheurs fréquentant assidument les salles d'archives d'Ajaccio et de Bastia, vous retrouverez la grande majorité des généalogistes qui font référence sur la Corse.
* 'GénéaCorse' - http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/, créée en février 2008, a largement rédigé le présent article, ainsi que 'Généalogie corse - Perfectionnement'. Nous y sommes plus de 180, et travaillons sur la généalogie et l'Histoire Corses. Pour échanger et partager gratuitement avec nous, vous êtes les bienvenus sur 'GénéaCorse'.
Associations Corses
Il y a parmi nous des chercheurs individuels et des membres d'associations :
* RHFC - Recherche sur l'Histoire des Familles Corses
Basée à Marseille, ses recherches portent sur toute l'Île
http://pagesperso-orange.fr/association_rhfc_genealogie/accueil.htm
http://fr.dir.groups.yahoo.com/group/RHFC-CORSE/
* AEHGM - Association d'Etudes Historiques et Généalogiques de Monticello, sur place
Région de Monticello, en Balagne
http://www.columbaghja.org/
* Associations de Généalogie en Corse
Particularités historiques de la généalogie Corse
Remarques sur les patronymes Corses
Presque pas de patronymes - 'casate' - avant 1769
La Corse appartient à la France depuis le 15 mai 1768 par le traité de Versailles. Auparavant, les BMS ne contiennent que très rarement des patronymes. Les personnes y sont désignées par 'Prénom fils(le) de Prénom paternel'. Même cas de figure pour le premier recensement de 1769, variable selon les villages, l'Administration royale de Louis XV cherchant à doter chacun d'un patronyme (voir ci-dessous).
On trouve cependant des patronymes plus anciens - on parle ici de 'casate' - dans les archives notariales. Les notables ont souvent un patronyme, (le curé, le notaire, etc.). Par exemple, le curé signe souvent les actes de sa 'casata'.
Des patronymes fixés récemment
Même après 1769, les patronymes, essentiellement formés à partir de prénoms ou de toponymes (noms de lieux) ne sont pas encore fixés, et peuvent par exemple devenir doubles (avec trait d'union), puis 'perdre' l'un des deux noms.
Des terminaisons en 'Y' trompeuses...
Plusieurs patronymes Corses se terminent par 'Y', ce qui surprend souvent les non-Corses (voire certains Corses mal informés). Il s'agit en fait de variations scripturales à partir des terminaisons 'IJ' ou 'J', pluriel des prénoms se terminant en -IO. Par exemple :
* Prénom 'GREGORIO', qui fournit le patronyme 'GREGORIJ' ou GREGORJ (pluriel de 'GREGORIO'), transcrit en 'GREGORY'. Même chose avec DARIO, VALERIO, ...
* Mais 'FABIANO' ou 'NAMO' (terminaison en 'O'), deviennentt 'FABIANI' et 'NAMI' au pluriel.
Ces noms se terminant par 'Y' sont donc authentiquement Corses, contrairement à certaines apparences.
Spécificités des registres paroissiaux Corses
Outre les problèmes liés aux patronymes, les registres paroissiaux Corses présentent des particularités de classement et de rédaction.
Les AD ne détiennent pas tous les registres, souvent restés en Mairie
En outre, surtout en Haute Corse, il y a encore de nombreux cas où les registres d'état-civil anciens (> 100 ans) et les BMS sont restés dans les Mairies. Ils n'existent donc pas aux AD de Bastia. Pourtant ces registres doivent exister normalement en deux copies (mairie et greffe du tribunal civil).
Dans ces conditions, plusieurs bénévoles ont entrepris de leur propre initiative une numérisation des registres demeurés dans les communes. Ils mettent ces collections photographiques à la disposition des chercheurs, soit sur des sites personnels, soit sur GénéaCorse, soit encore au sein des Associations.
Les états-civils et BMS des AD - bien que numérisés - ne sont pas encore en ligne sur Internet. Il semble qu'une mise en ligne partielle des AD de Bastia soit prévue à court terme (information de septembre 2008).
Les langues employées dans les actes : latin, toscan, français
Paragraphe essentiellement tiré de : http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/message/139
Il faut d'abord rappeler que, en Corse, comme dans le reste de la France, l'état civil indépendant des actes de catholicité est une création de la Révolution. La décision d'enlever l'état civil au clergé date du 20-25 septembre 1792. Mais il faut quelques années pour qu'elle soit appliquée, entre les réticences du clergé et l'organisation des services municipaux. En fait, on peut dire que les registres d'état civil sont mis en place entre 1795 et 1800.
En Corse, pour l'essentiel :
* Les actes antérieurs à 1750/1760 sont consignés par le curé dans les registres de paroisse, et, la plupart du temps, rédigés en (mauvais) latin ;
* Après 1750/1760, les registres de paroisse sont rédigés en toscan, qui correspond à peu près à l’italien moderne le plus pur ;
* En 1795/1800, les mairies mettent en place des registres d'état civil, toujours rédigés en toscan ;
* A partir de 1850, ils sont rédigés en français.
Bien sûr, ces dates sont approximatives, et on pourra toujours trouver des cas sortant de ce schéma, ainsi que des des différences selon les registres et les scripteurs. On constatera que ce calendrier est influencé - mais de loin - par le paragraphe suivant sur l'administration de Louis XV ...
Il n’y a pas, sauf initiative très locale (non découverte pour le moment), d’actes rédigés en langue corse. Par exception, on trouve souvent des noms de métiers écrits dans leur forme corse. On peut aussi tomber sur quelques mots de corse dans un acte, sans doute tout simplement parce que le rédacteur n’aura pas trouvé le mot juste en toscan !
L'administration royale de Louis XV impose l'état-civil 'à la française'
Le recensement de 1769
Le premier 'jalon' complet en Corse est le Recensement de 1769, réalisé par l'Administration Royale de Louis XV. Là, les gens possèdent en principe un patronyme (sauf les veuves) exception pour beaucoup de communes de Corse du Sud. Il contient la composition de chaque foyer avec les liens familiaux, le cheptel de chacun, et les âges (très approximatifs) de tout le monde.
Ce recensement est consultable aux Archives Nationales de Paris (CARAN). On le visionne sous forme de 6 microfilms portant les cotes Q 1 298 1 à Q 1 298 6.
Comment remonter au-delà de 1769 ?
Pour remonter au-delà, en particulier dans les petits villages, la seule solution est le dépouillement exhaustif des BMS. Voir sur les méthodes utilisables l'article Dépouillement systématique.
Ce dépouillement permet en effet de reconstituer, par déductions successives, les familles du village, à condition que les registres ne soient pas trop lacunaires.
Pour compléter le dépouillement des BMS et conforter certaines hypothèses, il faut faire appel aussi :
* Aux états des âmes, recensement fait par le curé et conservé dans les registres paroissiaux ;
* Aux 'registres de taille', sortes de recensements destinés à recouvrer la 'taille génoise', un impôt uniforme par 'feu' ;
* Aux archives notariales (appelées 'ceppi' ici) ainsi qu'à leurs index d'époque (pendetta).
Sur CGWCorse ou GénéaCorse, vous retrouverez des chercheurs qui ont réalisé des dépouillement de BMS.
Quelques particularités familiales de la généalogie Corse
Il ne s'agit pas ici de coutumes, mais de décrire quelques conséquences des conditions locales, intéressantes au plan généalogique.
Endogamie et consanguinité
Il ne faut pas perdre de vue que la Corse a un territoire important (environ 180 km sur 80 et 8 700 km²), avec une population somme toute très modeste :
* 150 000 personnes au XVIIIe siècle,
* 300 000 vers 1939,
* 150 000 aujourd'hui.
Répartis sur 360 communes, dont seules quelques dizaines dépassent 1 000 habitants (Ajaccio et Bastia avaient beaucoup moins 10 000 habitants au XIXème siècle), cela fait de tout petits villages. Leur dépouillement complet peut aisément être réalisé par une seule personne, contrairement à des agglomérations comme Nice ou Marseille par exemple.
En outre, l'endogamie est encore plus forte ici qu'ailleurs, les gens se mariant entre eux, et les plus audacieux avec l''étranger' ou l'étrangère' de la commune voisine (5 km) ou de l'extrémité du chemin de transhumance (20 à 30 km). Cela s'explique par les communications internes très difficiles, dues à un relief montagneux tourmenté (Monte Cinto, plus de 2 700 m et des dizaines d'autres sommets à plus de 2 000 m).
Sur des villages de quelques centaines d'habitants, la consanguinité existe forcément - comme ailleurs, mais sans doute encore plus. Les partenaires possibles sont très limités, dans un 'rayon d'action matrimonial' de l'ordre de 10 km. Et encore plus si l'on ajoute la stratification sociale.
Ne vous étonnez donc pas de trouver des 'implexes'.
Les tombeaux privés du XIXe siècle
Au XIXème siècle, les cimetières Corses sont si encombrés que les familles de notables se font construire des tombeaux monumentaux sur leurs terres. Ces nécropoles privées sont toujours visibles, et c'est une particularité extraordinaire au sens propre, aussi bien en France que dans tout le Bassin Méditerranéen.
Transmission spécifique des patrimoines fonciers et conséquences
Historiquement, les filles héritaient des plus mauvaises terres : en particulier celles qui sont près du bord de mer, de ses marécages et de ses fièvres... Au XXème siècle, de grandes fortunes foncières ont donc été transmises par les femmes, les marécages étant devenus des terrains à bâtir.
En outre, en Corse, les terres et les bâtiments sont exonérés de droits de succession, au moins dans les conditions suivantes :
* Exonération totale pour les successions ouvertes entre le 23.01.2002 et le 31.12.2012,
* Exonération à concurrence de 50 % de leur valeur, pour les successions ouvertes entre le 01.01.2013 et le 31.12.2017,
* Exonération supprimée pour les successions ouvertes à compter du 01.01.2018
Enfin, on peut pour le moment rester en indivision sur plusieurs générations...
Plus de détails pour ceux qui le souhaitent ici, sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/rap/l01-049/l01-04965.html
Pour aller plus loin ...
Les membres de GénéaCorse et leurs amis déposent dans Généalogie corse - Perfectionnement leurs réflexions généalogiques sur des points spécifiques à la Corse, quand leurs travaux les y conduisent...
Vous y trouverez pour le moment :
* Comment établir la généalogie complète d'un village Corse ?
* Quelques éléments sur les évolutions des patronymes Corses...
* Impositions anciennes Corses
* Essai d'évaluation des temps de travail en généalogie Corse
Eléments historiques et économiques Corses d'intérêt généalogique
Une économie agricole et pastorale très pauvre
Le recensement de 1769 comporte également une description brève de chaque village, avec ses caractéristiques (nombre de maisons, aspect général) et productions agricoles.
Habitat
Les Corses habitent dans les villages, souvent tout petits. Il ne faut cependant pas négliger l'existence des 'paillers', habitatons sommaires dans les champs, souvent éloignés des villages, où ils habitent une partie de l'année. Ce point n'améliore certainement pas la fiabilité des recensements.
Troupeaux et transhumance
Il décrit aussi le cheptel. Troupeaux de brebis (dans lez zones plutôt de plaine et/ou plutôt proches des villages) et de chèvres (en montagne et/ou plus loin des vllages. Peu de gros bétail (chevaux, ânes, mulets, bovins) qui sont surtout des animaux de bât et de trait. Apparemment, 25 chèvres suffisent à faire vivre (sans doute mal...) une famille de 5 personnes (les parents et 3 enfants).
La transhumance explique en partie les rapports matrimoniaux entre différentes zones géographiques. Par exemple entre les plaines de Calenzana et de Galeria et les estives du Niolu (Calacuccia, Lozzi, ...). Les distances sont 'courtes' - 20 à 30 km dans ce cas, mais ce sont des kilomètres très accidentés. On trouve la description des chemins de transhumance par exemple au Musée de la Corse de Corte : http://www.musee-corse.com/
Professions Corses anciennes : une société autarcique
Les documents de recensement permettent souvent une approche des professions. L'Île, à l'époque, a une population pastorale et agricole. On y trouve donc majoritairement des 'lavoratore' (laboureur, travailleur) et une forte minorité de 'pastore' (bergers). On y trouve également quelques meuniers, bûcherons, cordonniers,... Enfin, le village comporte quelques lettrés ('Notario' - Notaire par exemple) mais les membres du clergé sont recensés par ailleurs. 'Lettrés' et membres du clergé vont faire leurs études en Italie, ce qui entraîne des échanges de populations.
Il n'y a pas beaucoup d'autres professions, dans cette économie pauvre et autarcique, à base d'autoconsommation de la production familiale. Par exemple, les femmes cuisent le pain, fabriquent le fromage, tissent la laine et confectionnent les vêtements... Mais certaines professions sont parfois savoureuses : par exemple, 'Bandito' (= bandit) !
Les soldats sont traditionnellement des vecteurs importants d'échanges de populations... Il semble y avoir peu de Corses soldats (dans les armées européennes) avant le Ier Empire - Mais le Corse le plus illustre, Napoléon - lui-même ayant 'vu du pays' en devenant soldat - aura son 'Bataillon de tirailleurs Corses' au sein de la Grande Armée.
Eléments d'Histoire de l'Île
L'Île semble peuplée par l'Homme depuis au moins 10 000 ans avant Jésus-Christ. Les premières mentions historiques de la Corse remontent à l'arrivée des Phocéens. Ceux-ci viennent de Phocée, cité grecque d'Asie Mineure, sur la côte occidentale de la Turquie actuelle. Ce sont également les fondateurs de Marseille, Nice, Antibes. Ils s'installent à Alalia (Aleria).
Depuis la fin de l'Empire Romain d'Occident, l'Histoire de l'Île est très peu connue, jusqu'au Xème siècle. Ensuite, l'Histoire Corse est sombre et agitée entre raids de Barbaresques, querelles intestines et visées des puissances méditerranéennes (Papauté, Pise, Gênes, Catalogne, France, ...).
Une Histoire tragique
Déjà, lors de l'assassinat du Comte Arrigo Bel Messere, peronnage quasi légendaire du Xème siècle, l'Île pleure son unité perdue :
« E morte Arrigo Bel Messere, e Corsica sarà di male in peggio »
Il est mort Arrigo le Beau Sire et la Corse ira de mal en pis,
ou la variante :
« E morte Arrigo Bel Messere, Corsica non avrià mai bene »
Il est mort Arrigo le Beau Sire ; Corse, tu ne connaîtras jamais le bonheur.
On remarquera qu'Arrigo s'appelle simplement 'Bel Messere', qui signifie 'Beau Messire'...
http://pagesperso-orange.fr/bludimare/bel_messere.htm
Sous la menace constante des pirates barbaresques
En cas de raids barbaresques, la population prévenue par les tours de guet ('tours génoises') va se réfugier derrière les remparts des villes visibles de la mer, qui sont souvent fortifiées (2B050 - Calvi, 2B168 - Monticello, ...) ou dans les villages de montagne, ou simplement quasi-invisibles de la mer (comme 2B049 - Calenzana, près de Calvi) qui ne comportent aucune trace de remparts.
Au XIXème siècle, le décollage économique et industriel commencé vers 1820 avorte à partir des années 1870, déclenchant largement le phénomène d'émigration Corse. En effet, la population a beaucoup augmenté au cours du XIXe siècle. On trouvera donc beaucoup de Corses dans l'armée et l'administration coloniales de la IIIème République.
Et plusieurs sites d'informations historiques accessibles en ligne
Des ouvrages et études savants narrent et analysent ces points en détails. Les sites ci-dessous fournissent une première approche de qualité.
* Site personnel d'Ours Jean CAPOROSSI - Excellent site personnel d'Histoire (et de Préhistoire) de la Corse, des dinosaures à nos jours : http://oursjeancaporossi.club.fr/index.html
* Site 'Curagiu': http://www.curagiu.com/histoire.htm
* Divers éléments historiques Corses http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/files/Histoire%20de%20la%20Corse/
* Histoire locale Corse
Adresses et outils Internet indispensables
Où trouver les archives Corses ?
Dans les recherches en Corse, les conservateurs d'archives identifiés sont les suivants :
* Les Archives Départementales :
o Les AD2a, Corse du Sud :
http://www.cg-corsedusud.fr/index.php?action=article&id_article=21
o Les AD2b, Haute Corse - numérisation en cours Etat-civil jusqu'en 1800 environ :
http://www.cg2b.fr/cg2b/cgi-bin/pages/index.pl?lang=fr&idarbo=619
* Les Mairies - essentiellement en Haute Corse d'ailleurs,
* Le recensement de 1769 aux Archives Nationales (CARAN)
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/intr.htm
Il porte les numéros de cote : Q1 298 2 à Q1 298 5.
Pour faire une recherche sur le site du CARAN :
o Il faut le taper sous cette forme : q/1/298/2
o Il faut le demander et aller le consulter sur place à Paris.
* La 'FrancisCorsa' : http://franciscorsa.free.fr/index2.html détient d'énormes collections privées microfilmées de registres de toutes natures.
* Les Mormons, voir Les mormons et la généalogie et Adresses des centres mormons. Ils ont cependant assez peu travaillé en Corse.
* Les membres de GénéaCorse et leurs amis qui ont de grandes collections de photos numériques réalisées par eux en Mairies ou aux AD.
* D'autres lieux, par exemple la BM de Marseille
http://www.bmvr.marseille.fr/Fede/Main.asp?lang=FR
* Il existe d'autres conservateurs en Italie (Administration de Gênes, de Rome, de Pise par exemple):
o ARCHIVIO DI STATO DI GENOVA
Via T. Reggio 14 - 16123 Genova
Via R. Bianchi 63 - Genova-Campi
E-Mail :
Sito Web : http://www.archivi.beniculturali.it/ASGE/asge.htm
o ARCHIVIO DI STATO DI ROMA
Palazzo della Sapienza
Corso del Rinascimento,40 - 00186 Roma
E-Mail:
Sito Web : http://archivi.beniculturali.it/ASRM/istituto.html
o ARCHIVIO DI STATO DI PISA
Lungarno Mediceo 30 - 56100 Pisa
E-Mail:
Sito Web : http://archivi.beniculturali.it/ASPI/index.html
* Et ne pas oublier les principes habituels des Sources généalogiques !!
Sites d'entraide
* Le 'Fil d'Ariane', site d'entraide très efficace :
o Haute Corse : http://www.entraide-genealogique.org/dem.php?departement=202
o Corse du Sud : http://www.entraide-genealogique.org/dem.php?departement=201
* 'Le site de Sidonie' pour les AD d'Ajaccio
http://www.geneailleuils.com/actes2a/demandes.html
* France GenWeb, portail de généalogie très utile :
o Haute Corse: http://www.francegenweb.org/~entraide/formu.php?dep=2B
o Corse du Sud: http://www.francegenweb.org/~entraide/formu.php?dep=2A
La Corse vue par 'Wikipedia'
Evidemment, pour plus d'informations sur la Corse, rendez-vous sur l'un des 1 000 articles les plus consultés de Wikipedia en français :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Corse
et il y a même un Wikipedia en langue corse :
http://co.wikipedia.org/wiki/Pagina_maestra"
La généalogie Corse présente certaines particularités, liées à l'Histoire tourmentée et aux coutumes de l'Île. Sauf si l'une de vos branches fait partie des quelques familles illustres, vous aurez plus de mal à 'remonter le temps' que dans d'autres départements métropolitains.
Donc, pour vous lancer, après avoir fait un tour sur Le B.A BA, et sur le fonctionnement de l'État civil :
* Prenez contact avec les associations ou listes de discussion présentées dans cet article, qui se feront un plaisir de vous aider à démarrer...
* Allez voir les descriptions de vos communes Corses dans Histoire locale Corse
Puis, pour aller plus loin, voir Généalogie corse - Perfectionnement
Je fais des recherches généalogiques sur...
... un patronyme Corse
* Un petit tour sur le 'grand classique' :
http://www.geopatronyme.com/index.htm permet d'avoir quelques idées de villages.
* Continuer par une recherche Généanet:
o Ne pas oublier que la recherche avancée permet de centrer la recherche sur un seul village ou une seule région,
o Ne pas hésiter à contacter les différents généalogistes possédant des couples (nom, commune) similaires à ceux recherchés,
o Voir si un chercheur ne travaille pas sur la commune.
* Pour la Corse du Sud, consulter également le site de Sidonie(dépouillements systématiques des tables décennales de la Corse du Sud)
* Essayer également les fichiers de correspondance patronymes - communes des deux listes de diffusion consacrées à la généalogie en Corse :
o celui de cgwcorse : http://tk5ypeg.free.fr/cousins20/fc20pa01.htm
o celui de geneacorse:
http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/files/Communes%20et%20patronymes/
... une commune Corse
* Liste des communes de Haute Corse
* Liste des communes de Corse du Sud
* Liens entre hameaux, lieux-dits et communes de rattachement
http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/files/Communes%20et%20hameaux/
... des Corses ayant quitté leur Île
* Pas mal d'informations ici :
http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/links/__5___Les_Corses_d_Outre_Mer_001215017951/
* Et une page GénéaWiki utile, le Guide de recherche généalogique en Algérie
Je me pose des questions sur ...
... un prénom Corse :
* http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/files/-%20Pr%80%A0%A6%E9noms%2C%20dictionnaires%2C%20lexiques/
Puis fichier 'Prénoms corses'.
... la traduction d'un acte Corse :
* S'inscrire sur cgwcorse et joindre à l'acte à traduire en pièce jointe à un message envoyé sur le forum. En général en moins de 48 heures vous aurez une réponse.
* S'adresser au 'club des Traducteurs' de GénéaCorse, accessible à tous :
http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/links/Le_Club_des_traducteurs_____001202305780/
Quelques groupes qui peuvent vous aider
Dans ces différents groupes, vous trouverez peut-être des collègues étudiant le même village que vous, des personnes avec qui échanger des informations, ou bien encore des bénévoles qui pourront faire des recherches pour vous.
Listes de discussion
Deux listes de discussion principales couvrent chacune les deux départements :
* 'Cgwcorse' est la doyenne des listes de discussion consacrées à la généalogie Corse. Regroupant plus de 650 passionnés, vous pourrez échanger aussi bien avec des débutants qu'avec des chercheurs confirmés. Sur cette liste de discussion animée par des chercheurs fréquentant assidument les salles d'archives d'Ajaccio et de Bastia, vous retrouverez la grande majorité des généalogistes qui font référence sur la Corse.
* 'GénéaCorse' - http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/, créée en février 2008, a largement rédigé le présent article, ainsi que 'Généalogie corse - Perfectionnement'. Nous y sommes plus de 180, et travaillons sur la généalogie et l'Histoire Corses. Pour échanger et partager gratuitement avec nous, vous êtes les bienvenus sur 'GénéaCorse'.
Associations Corses
Il y a parmi nous des chercheurs individuels et des membres d'associations :
* RHFC - Recherche sur l'Histoire des Familles Corses
Basée à Marseille, ses recherches portent sur toute l'Île
http://pagesperso-orange.fr/association_rhfc_genealogie/accueil.htm
http://fr.dir.groups.yahoo.com/group/RHFC-CORSE/
* AEHGM - Association d'Etudes Historiques et Généalogiques de Monticello, sur place
Région de Monticello, en Balagne
http://www.columbaghja.org/
* Associations de Généalogie en Corse
Particularités historiques de la généalogie Corse
Remarques sur les patronymes Corses
Presque pas de patronymes - 'casate' - avant 1769
La Corse appartient à la France depuis le 15 mai 1768 par le traité de Versailles. Auparavant, les BMS ne contiennent que très rarement des patronymes. Les personnes y sont désignées par 'Prénom fils(le) de Prénom paternel'. Même cas de figure pour le premier recensement de 1769, variable selon les villages, l'Administration royale de Louis XV cherchant à doter chacun d'un patronyme (voir ci-dessous).
On trouve cependant des patronymes plus anciens - on parle ici de 'casate' - dans les archives notariales. Les notables ont souvent un patronyme, (le curé, le notaire, etc.). Par exemple, le curé signe souvent les actes de sa 'casata'.
Des patronymes fixés récemment
Même après 1769, les patronymes, essentiellement formés à partir de prénoms ou de toponymes (noms de lieux) ne sont pas encore fixés, et peuvent par exemple devenir doubles (avec trait d'union), puis 'perdre' l'un des deux noms.
Des terminaisons en 'Y' trompeuses...
Plusieurs patronymes Corses se terminent par 'Y', ce qui surprend souvent les non-Corses (voire certains Corses mal informés). Il s'agit en fait de variations scripturales à partir des terminaisons 'IJ' ou 'J', pluriel des prénoms se terminant en -IO. Par exemple :
* Prénom 'GREGORIO', qui fournit le patronyme 'GREGORIJ' ou GREGORJ (pluriel de 'GREGORIO'), transcrit en 'GREGORY'. Même chose avec DARIO, VALERIO, ...
* Mais 'FABIANO' ou 'NAMO' (terminaison en 'O'), deviennentt 'FABIANI' et 'NAMI' au pluriel.
Ces noms se terminant par 'Y' sont donc authentiquement Corses, contrairement à certaines apparences.
Spécificités des registres paroissiaux Corses
Outre les problèmes liés aux patronymes, les registres paroissiaux Corses présentent des particularités de classement et de rédaction.
Les AD ne détiennent pas tous les registres, souvent restés en Mairie
En outre, surtout en Haute Corse, il y a encore de nombreux cas où les registres d'état-civil anciens (> 100 ans) et les BMS sont restés dans les Mairies. Ils n'existent donc pas aux AD de Bastia. Pourtant ces registres doivent exister normalement en deux copies (mairie et greffe du tribunal civil).
Dans ces conditions, plusieurs bénévoles ont entrepris de leur propre initiative une numérisation des registres demeurés dans les communes. Ils mettent ces collections photographiques à la disposition des chercheurs, soit sur des sites personnels, soit sur GénéaCorse, soit encore au sein des Associations.
Les états-civils et BMS des AD - bien que numérisés - ne sont pas encore en ligne sur Internet. Il semble qu'une mise en ligne partielle des AD de Bastia soit prévue à court terme (information de septembre 2008).
Les langues employées dans les actes : latin, toscan, français
Paragraphe essentiellement tiré de : http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/message/139
Il faut d'abord rappeler que, en Corse, comme dans le reste de la France, l'état civil indépendant des actes de catholicité est une création de la Révolution. La décision d'enlever l'état civil au clergé date du 20-25 septembre 1792. Mais il faut quelques années pour qu'elle soit appliquée, entre les réticences du clergé et l'organisation des services municipaux. En fait, on peut dire que les registres d'état civil sont mis en place entre 1795 et 1800.
En Corse, pour l'essentiel :
* Les actes antérieurs à 1750/1760 sont consignés par le curé dans les registres de paroisse, et, la plupart du temps, rédigés en (mauvais) latin ;
* Après 1750/1760, les registres de paroisse sont rédigés en toscan, qui correspond à peu près à l’italien moderne le plus pur ;
* En 1795/1800, les mairies mettent en place des registres d'état civil, toujours rédigés en toscan ;
* A partir de 1850, ils sont rédigés en français.
Bien sûr, ces dates sont approximatives, et on pourra toujours trouver des cas sortant de ce schéma, ainsi que des des différences selon les registres et les scripteurs. On constatera que ce calendrier est influencé - mais de loin - par le paragraphe suivant sur l'administration de Louis XV ...
Il n’y a pas, sauf initiative très locale (non découverte pour le moment), d’actes rédigés en langue corse. Par exception, on trouve souvent des noms de métiers écrits dans leur forme corse. On peut aussi tomber sur quelques mots de corse dans un acte, sans doute tout simplement parce que le rédacteur n’aura pas trouvé le mot juste en toscan !
L'administration royale de Louis XV impose l'état-civil 'à la française'
Le recensement de 1769
Le premier 'jalon' complet en Corse est le Recensement de 1769, réalisé par l'Administration Royale de Louis XV. Là, les gens possèdent en principe un patronyme (sauf les veuves) exception pour beaucoup de communes de Corse du Sud. Il contient la composition de chaque foyer avec les liens familiaux, le cheptel de chacun, et les âges (très approximatifs) de tout le monde.
Ce recensement est consultable aux Archives Nationales de Paris (CARAN). On le visionne sous forme de 6 microfilms portant les cotes Q 1 298 1 à Q 1 298 6.
Comment remonter au-delà de 1769 ?
Pour remonter au-delà, en particulier dans les petits villages, la seule solution est le dépouillement exhaustif des BMS. Voir sur les méthodes utilisables l'article Dépouillement systématique.
Ce dépouillement permet en effet de reconstituer, par déductions successives, les familles du village, à condition que les registres ne soient pas trop lacunaires.
Pour compléter le dépouillement des BMS et conforter certaines hypothèses, il faut faire appel aussi :
* Aux états des âmes, recensement fait par le curé et conservé dans les registres paroissiaux ;
* Aux 'registres de taille', sortes de recensements destinés à recouvrer la 'taille génoise', un impôt uniforme par 'feu' ;
* Aux archives notariales (appelées 'ceppi' ici) ainsi qu'à leurs index d'époque (pendetta).
Sur CGWCorse ou GénéaCorse, vous retrouverez des chercheurs qui ont réalisé des dépouillement de BMS.
Quelques particularités familiales de la généalogie Corse
Il ne s'agit pas ici de coutumes, mais de décrire quelques conséquences des conditions locales, intéressantes au plan généalogique.
Endogamie et consanguinité
Il ne faut pas perdre de vue que la Corse a un territoire important (environ 180 km sur 80 et 8 700 km²), avec une population somme toute très modeste :
* 150 000 personnes au XVIIIe siècle,
* 300 000 vers 1939,
* 150 000 aujourd'hui.
Répartis sur 360 communes, dont seules quelques dizaines dépassent 1 000 habitants (Ajaccio et Bastia avaient beaucoup moins 10 000 habitants au XIXème siècle), cela fait de tout petits villages. Leur dépouillement complet peut aisément être réalisé par une seule personne, contrairement à des agglomérations comme Nice ou Marseille par exemple.
En outre, l'endogamie est encore plus forte ici qu'ailleurs, les gens se mariant entre eux, et les plus audacieux avec l''étranger' ou l'étrangère' de la commune voisine (5 km) ou de l'extrémité du chemin de transhumance (20 à 30 km). Cela s'explique par les communications internes très difficiles, dues à un relief montagneux tourmenté (Monte Cinto, plus de 2 700 m et des dizaines d'autres sommets à plus de 2 000 m).
Sur des villages de quelques centaines d'habitants, la consanguinité existe forcément - comme ailleurs, mais sans doute encore plus. Les partenaires possibles sont très limités, dans un 'rayon d'action matrimonial' de l'ordre de 10 km. Et encore plus si l'on ajoute la stratification sociale.
Ne vous étonnez donc pas de trouver des 'implexes'.
Les tombeaux privés du XIXe siècle
Au XIXème siècle, les cimetières Corses sont si encombrés que les familles de notables se font construire des tombeaux monumentaux sur leurs terres. Ces nécropoles privées sont toujours visibles, et c'est une particularité extraordinaire au sens propre, aussi bien en France que dans tout le Bassin Méditerranéen.
Transmission spécifique des patrimoines fonciers et conséquences
Historiquement, les filles héritaient des plus mauvaises terres : en particulier celles qui sont près du bord de mer, de ses marécages et de ses fièvres... Au XXème siècle, de grandes fortunes foncières ont donc été transmises par les femmes, les marécages étant devenus des terrains à bâtir.
En outre, en Corse, les terres et les bâtiments sont exonérés de droits de succession, au moins dans les conditions suivantes :
* Exonération totale pour les successions ouvertes entre le 23.01.2002 et le 31.12.2012,
* Exonération à concurrence de 50 % de leur valeur, pour les successions ouvertes entre le 01.01.2013 et le 31.12.2017,
* Exonération supprimée pour les successions ouvertes à compter du 01.01.2018
Enfin, on peut pour le moment rester en indivision sur plusieurs générations...
Plus de détails pour ceux qui le souhaitent ici, sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/rap/l01-049/l01-04965.html
Pour aller plus loin ...
Les membres de GénéaCorse et leurs amis déposent dans Généalogie corse - Perfectionnement leurs réflexions généalogiques sur des points spécifiques à la Corse, quand leurs travaux les y conduisent...
Vous y trouverez pour le moment :
* Comment établir la généalogie complète d'un village Corse ?
* Quelques éléments sur les évolutions des patronymes Corses...
* Impositions anciennes Corses
* Essai d'évaluation des temps de travail en généalogie Corse
Eléments historiques et économiques Corses d'intérêt généalogique
Une économie agricole et pastorale très pauvre
Le recensement de 1769 comporte également une description brève de chaque village, avec ses caractéristiques (nombre de maisons, aspect général) et productions agricoles.
Habitat
Les Corses habitent dans les villages, souvent tout petits. Il ne faut cependant pas négliger l'existence des 'paillers', habitatons sommaires dans les champs, souvent éloignés des villages, où ils habitent une partie de l'année. Ce point n'améliore certainement pas la fiabilité des recensements.
Troupeaux et transhumance
Il décrit aussi le cheptel. Troupeaux de brebis (dans lez zones plutôt de plaine et/ou plutôt proches des villages) et de chèvres (en montagne et/ou plus loin des vllages. Peu de gros bétail (chevaux, ânes, mulets, bovins) qui sont surtout des animaux de bât et de trait. Apparemment, 25 chèvres suffisent à faire vivre (sans doute mal...) une famille de 5 personnes (les parents et 3 enfants).
La transhumance explique en partie les rapports matrimoniaux entre différentes zones géographiques. Par exemple entre les plaines de Calenzana et de Galeria et les estives du Niolu (Calacuccia, Lozzi, ...). Les distances sont 'courtes' - 20 à 30 km dans ce cas, mais ce sont des kilomètres très accidentés. On trouve la description des chemins de transhumance par exemple au Musée de la Corse de Corte : http://www.musee-corse.com/
Professions Corses anciennes : une société autarcique
Les documents de recensement permettent souvent une approche des professions. L'Île, à l'époque, a une population pastorale et agricole. On y trouve donc majoritairement des 'lavoratore' (laboureur, travailleur) et une forte minorité de 'pastore' (bergers). On y trouve également quelques meuniers, bûcherons, cordonniers,... Enfin, le village comporte quelques lettrés ('Notario' - Notaire par exemple) mais les membres du clergé sont recensés par ailleurs. 'Lettrés' et membres du clergé vont faire leurs études en Italie, ce qui entraîne des échanges de populations.
Il n'y a pas beaucoup d'autres professions, dans cette économie pauvre et autarcique, à base d'autoconsommation de la production familiale. Par exemple, les femmes cuisent le pain, fabriquent le fromage, tissent la laine et confectionnent les vêtements... Mais certaines professions sont parfois savoureuses : par exemple, 'Bandito' (= bandit) !
Les soldats sont traditionnellement des vecteurs importants d'échanges de populations... Il semble y avoir peu de Corses soldats (dans les armées européennes) avant le Ier Empire - Mais le Corse le plus illustre, Napoléon - lui-même ayant 'vu du pays' en devenant soldat - aura son 'Bataillon de tirailleurs Corses' au sein de la Grande Armée.
Eléments d'Histoire de l'Île
L'Île semble peuplée par l'Homme depuis au moins 10 000 ans avant Jésus-Christ. Les premières mentions historiques de la Corse remontent à l'arrivée des Phocéens. Ceux-ci viennent de Phocée, cité grecque d'Asie Mineure, sur la côte occidentale de la Turquie actuelle. Ce sont également les fondateurs de Marseille, Nice, Antibes. Ils s'installent à Alalia (Aleria).
Depuis la fin de l'Empire Romain d'Occident, l'Histoire de l'Île est très peu connue, jusqu'au Xème siècle. Ensuite, l'Histoire Corse est sombre et agitée entre raids de Barbaresques, querelles intestines et visées des puissances méditerranéennes (Papauté, Pise, Gênes, Catalogne, France, ...).
Une Histoire tragique
Déjà, lors de l'assassinat du Comte Arrigo Bel Messere, peronnage quasi légendaire du Xème siècle, l'Île pleure son unité perdue :
« E morte Arrigo Bel Messere, e Corsica sarà di male in peggio »
Il est mort Arrigo le Beau Sire et la Corse ira de mal en pis,
ou la variante :
« E morte Arrigo Bel Messere, Corsica non avrià mai bene »
Il est mort Arrigo le Beau Sire ; Corse, tu ne connaîtras jamais le bonheur.
On remarquera qu'Arrigo s'appelle simplement 'Bel Messere', qui signifie 'Beau Messire'...
http://pagesperso-orange.fr/bludimare/bel_messere.htm
Sous la menace constante des pirates barbaresques
En cas de raids barbaresques, la population prévenue par les tours de guet ('tours génoises') va se réfugier derrière les remparts des villes visibles de la mer, qui sont souvent fortifiées (2B050 - Calvi, 2B168 - Monticello, ...) ou dans les villages de montagne, ou simplement quasi-invisibles de la mer (comme 2B049 - Calenzana, près de Calvi) qui ne comportent aucune trace de remparts.
Au XIXème siècle, le décollage économique et industriel commencé vers 1820 avorte à partir des années 1870, déclenchant largement le phénomène d'émigration Corse. En effet, la population a beaucoup augmenté au cours du XIXe siècle. On trouvera donc beaucoup de Corses dans l'armée et l'administration coloniales de la IIIème République.
Et plusieurs sites d'informations historiques accessibles en ligne
Des ouvrages et études savants narrent et analysent ces points en détails. Les sites ci-dessous fournissent une première approche de qualité.
* Site personnel d'Ours Jean CAPOROSSI - Excellent site personnel d'Histoire (et de Préhistoire) de la Corse, des dinosaures à nos jours : http://oursjeancaporossi.club.fr/index.html
* Site 'Curagiu': http://www.curagiu.com/histoire.htm
* Divers éléments historiques Corses http://fr.groups.yahoo.com/group/geneacorse/files/Histoire%20de%20la%20Corse/
* Histoire locale Corse
Adresses et outils Internet indispensables
Où trouver les archives Corses ?
Dans les recherches en Corse, les conservateurs d'archives identifiés sont les suivants :
* Les Archives Départementales :
o Les AD2a, Corse du Sud :
http://www.cg-corsedusud.fr/index.php?action=article&id_article=21
o Les AD2b, Haute Corse - numérisation en cours Etat-civil jusqu'en 1800 environ :
http://www.cg2b.fr/cg2b/cgi-bin/pages/index.pl?lang=fr&idarbo=619
* Les Mairies - essentiellement en Haute Corse d'ailleurs,
* Le recensement de 1769 aux Archives Nationales (CARAN)
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/intr.htm
Il porte les numéros de cote : Q1 298 2 à Q1 298 5.
Pour faire une recherche sur le site du CARAN :
o Il faut le taper sous cette forme : q/1/298/2
o Il faut le demander et aller le consulter sur place à Paris.
* La 'FrancisCorsa' : http://franciscorsa.free.fr/index2.html détient d'énormes collections privées microfilmées de registres de toutes natures.
* Les Mormons, voir Les mormons et la généalogie et Adresses des centres mormons. Ils ont cependant assez peu travaillé en Corse.
* Les membres de GénéaCorse et leurs amis qui ont de grandes collections de photos numériques réalisées par eux en Mairies ou aux AD.
* D'autres lieux, par exemple la BM de Marseille
http://www.bmvr.marseille.fr/Fede/Main.asp?lang=FR
* Il existe d'autres conservateurs en Italie (Administration de Gênes, de Rome, de Pise par exemple):
o ARCHIVIO DI STATO DI GENOVA
Via T. Reggio 14 - 16123 Genova
Via R. Bianchi 63 - Genova-Campi
E-Mail :
Sito Web : http://www.archivi.beniculturali.it/ASGE/asge.htm
o ARCHIVIO DI STATO DI ROMA
Palazzo della Sapienza
Corso del Rinascimento,40 - 00186 Roma
E-Mail:
Sito Web : http://archivi.beniculturali.it/ASRM/istituto.html
o ARCHIVIO DI STATO DI PISA
Lungarno Mediceo 30 - 56100 Pisa
E-Mail:
Sito Web : http://archivi.beniculturali.it/ASPI/index.html
* Et ne pas oublier les principes habituels des Sources généalogiques !!
Sites d'entraide
* Le 'Fil d'Ariane', site d'entraide très efficace :
o Haute Corse : http://www.entraide-genealogique.org/dem.php?departement=202
o Corse du Sud : http://www.entraide-genealogique.org/dem.php?departement=201
* 'Le site de Sidonie' pour les AD d'Ajaccio
http://www.geneailleuils.com/actes2a/demandes.html
* France GenWeb, portail de généalogie très utile :
o Haute Corse: http://www.francegenweb.org/~entraide/formu.php?dep=2B
o Corse du Sud: http://www.francegenweb.org/~entraide/formu.php?dep=2A
La Corse vue par 'Wikipedia'
Evidemment, pour plus d'informations sur la Corse, rendez-vous sur l'un des 1 000 articles les plus consultés de Wikipedia en français :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Corse
et il y a même un Wikipedia en langue corse :
http://co.wikipedia.org/wiki/Pagina_maestra"
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